« La qualité de l’air s’améliore en Occitanie. C’est encourageant car cela résulte d’efforts qui ont été réalisés par les industriels, la puissance publique mais aussi par les citoyens », affirme la présidente de l’association Atmo Occitanie, Émilie Dalix, également conseillère régionale Occitanie. Chargée par l’État d’assurer la surveillance de la qualité de l’air en région et d’en informer continuellement la population, cette association est composée de quatre collèges regroupant les collectivités territoriales, l’État, les industriels et les citoyens. Pour ses rapports, elle s’appuie sur trois seuils différents : les recommandations OMS (Organisation mondiale de la santé), les réglementations européennes et les réglementations françaises.
Atmo Occitanie alerte sur la qualité de l’air en raison de deux enjeux importants liés à la pollution atmosphérique : l’enjeu sanitaire, avec une moyenne de 40.000 morts par an, et l’enjeu de la réduction des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Atteindre les objectifs de l’OMS
Les cartes d’impacts sanitaires (CIS) qu’utilise l’Atmo Occitanie pour informer la population de la qualité de l’air montrent la concentration des particules fines PM2.5 (contribuant à la pollution de l’air) et du dioxyde d’azote présents dans l’air ambiant, au seuil maximum et minimum. Ces moyennes sont estimées et évaluées par modélisation à partir de mesures en des points précis.
C’est ainsi que, dans la métropole de Montpellier, Atmo Occitanie affirme que la valeur de concentration de particules fines dans l’air annuel a baissé entre 2023 et 2024. Selon la CIS, entre 390.000 et 507.550 personnes sont toujours exposées au dépassement de la valeur limite imposée par les réglementations européennes. Cependant, aucune personne ne l’est au-delà de la valeur limite imposée par les réglementations françaises. C’est une victoire pour Atmo Occitanie car la concentration annuelle des particules fines PM2.5 a diminué de 16 % depuis 2023 sur la métropole montpelliéraine, entraînant une réduction des décès de 113 à 92 par an entre 2023 et 2024.
Dans la métropole de Toulouse, l’association relève également une baisse des concentrations en particules fines dans l’air entre 2023 et 2024, autour de 40 %, qui aurait réduit le taux de mortalité annuel de 54 %, passant de 159 à 73 décès. Selon la CIS, entre 568.000 et 818.500 personnes sont cependant toujours exposées au dépassement de la valeur limite imposée par les réglementations européennes concernant les particules fines PM2.5. Mais, comme dans la métropole de Montpellier, aucune personne ne l’est au-delà de la valeur limite imposée par les réglementations françaises.
Cette baisse de la concentration des particules fines PM2.5 est également concrète à Nîmes et Perpignan. « Continuons nos efforts parce que, demain, nous pouvons atteindre les objectifs cibles de l’OMS et, si nous les atteignons, les pathologies vont disparaître », affirme avec conviction Émilie Dalix.
Guillaume Longuépée
Sur la photo : Une station de mesure de l’association. Crédit : Atmo Occitanie.