40.000 décès et un coût pour la santé publique de plus de 10 milliards d’euros par an. La pollution atmosphérique a un impact conséquent dans nos vies. Atmo, l’agence régionale agréée chargée de la surveillance de la qualité de l’air, a planché sur des pistes pour améliorer la situation. « Le transport est responsable en Occitanie de 45,7 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de 64 % des émissions de dioxyde d’azote. 32 % de la population d’Occitanie sont exposés à des polluants atmosphériques. Nous avons imaginé plusieurs scénarios. Dans l’un, nous baissons la vitesse des véhicules de 10 à 20 kilomètres sur toutes les routes [1] et, dans l’autre, nous diminuons de 10 % le recours à la voiture pour les trajets du quotidien. Notre étude révèle que ces actions plutôt simples auraient des impacts déjà vraiment positifs sur la santé des Occitans », affirme Dominique Tillac, directrice générale d’Atmo Occitanie.
« Ces résultats vont à l’encontre du pessimisme ambiant »
Selon l’étude d’Atmo, la diminution de la vitesse permettrait de baisser l’exposition aux polluants des occitans de 19,3 % et de faire diminuer de 2,6 % les émissions de gaz à effet de serre. Tandis que la baisse de 10 % du recours à la voiture aurait pour conséquence de diminuer de 42,7 % l’exposition des Occitans aux polluants atmosphériques et de 9,8 % les émissions de gaz à effet de serre. La baisse de la vitesse permettrait ainsi de réduire l’exposition de 14.500 personnes en Haute-Garonne, de 7250 dans le Gard, de 5150 dans l’Hérault ou encore de 600 personnes dans les Pyrénées-Orientales. Pour les émissions de dioxyde d’azote, la baisse de la vitesse permettrait une diminution de 8,4 %, tandis que le moindre recours à la voiture aboutirait à une baisse de 10,1 %.
« Ces résultats vont à l’encontre du pessimisme ambiant. Il n’est pas trop tard pour s’engager. En baissant les vitesses sur les routes, en développant les transports en commun, en favorisant le covoiturage, en développent les pistes cyclables, on peut enclencher des dynamiques positives et préserver la santé des individus et l’environnement. Nous espérons que les candidats aux municipales de 2026 vont s’emparer de nos études pour donner du poids à des propositions ambitieuses pour lutter contre la pollution de l’air », confie Émilie Dalix, la conseillère régionale d’Occitanie, présidente d’Atmo Occitanie.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Des capteurs d’Atmo contrôlent l’air à l’embouchure des deux canals, à proximité du périphérique toulousain. Crédits : Rémy Gabalda - ToulÉco.
Notes
[1] Les routes réglementés à 80 kilomètres heure passerait à 70 km/h, celles à 90 à 80, celles à 110 à 90 et celles à 130 à 110.
