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Occitanie. IéS, le fonds solidaire qui veut prendre un peu plus la lumière

Né en 1998, le fonds d’investissement solidaire occitan IéS cherche à mieux se faire connaitre pour pouvoir accélérer son développement.

Arrivé à sa tête il y a un un plus de un an, Julie Lavit veut donner un coup de boost au fonds solidaire occitan IéS [1]. Créé en 1998 en ex-Midi-Pyrénées, il y a quasiment un quart de siècle, l’acteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) a déjà fait du chemin. C’était au début une association, aujourd’hui, c’est une coopérative. À la fin de l’année dernière, elle accompagnait soixante-sept entreprises à « la forte plus-value sociale et environnementale » et comptait 1047 coopérateurs. Son capital était de 1,8 million d’euros au total. Elle fonctionne grâce à ses trois salariés en CDI (deux à Ramonville et un à Montpellier mais surtout grâce à sa centaine de bénévoles.

« C’est un modèle assez unique en France. Les bénévoles sont là pour aider à gérer la coopérative, mais ce sont aussi eux qui rencontrent les porteurs de projets et analysent les dossiers de financement. C’est un engagement citoyen fort », estime Julie Lavit.

IéS veut gagner en notoriété

« Il s’agit de mettre en valeur cette identité forte, d’élargir la notoriété d’IéS au-delà du milieu de l’ESS et de le faire connaître encore davantage en dehors de Toulouse », explique la directrice opérationnelle de la structure. Pour cela, plusieurs moyens sont employés : plus grande présence sur les réseaux sociaux, plus de relations avec les collectivités locales, appui aux initiatives lancées par les bénévoles (conférences thématiques, prise de parole dans les écoles de commerce, etc.). La dirigeante d’IéS met particulièrement en lumière la création dans le Tarn, d’un conseil de développement (Codev), « c’est une forme d’organe de démocratie participative. Elle a servi à mettre en relation les entreprises locales soutenues par IéS qui ont pu dialoguer, mais surtout s’entraider psychologiquement et matériellement pendant la période du Covid », raconte Julie Lavit. La directrice opérationnelle tient aussi à indiquer que son fonds solidaire ne finance « pas que des petits projets de 10.000 ou 15.000 euros » mais aussi « des projets plus importants allant jusqu’à 60.000 euros ».

Pour des financements supérieurs, le fonds solidaire la joue collectif avec d’autres acteurs de l’ESS. Il fait en effet partie de l’initiative Iso (Investir solidaire en Occitanie), un programme en collaboration avec la Banque des Territoires, la Région Occtanie France Active et l’Union régionale des scop d’Occitanie pour financer des projets de 50.000 à 200.000 euros œuvrant « pour la transition écologique, la cohésion territoriale ou pour une société plus inclusive ».
Matthias Hardoy

Sur la photo : Jeanne Bellevin, assistante administrative, et Julie Lavit, directrice opérationnelle chez IéS, le fonds solidaire occitan. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.

Exemple de financement :
Parmi les dernières entreprises soutenues par IéS , la société toulousaine Ostalada, créée en décembre 2021 par Cécile Alliot et Pauline Loiseau, qui veut « faciliter et démocratiser l’habitat participatif ». La participation du fonds concrétisée en mai dernier, se monte à 12.000 euros.

Notes

[1IéS pour Initiatives pour une économie solidaire.

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Source : https://www.touleco-green.fr/article-IES,34912