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Valgo dépollue avec les plantes à Graulhet

Spécialiste de la remédiation de sites industriels, Valgo tente une nouvelle approche à Graulhet en y testant l’extraction des métaux par des géraniums.

En mai débutera l’expérimentation grandeur nature d’une technique de dépollution des sols par les plantes. C’est sur le site d’une ancienne mégisserie, en plein centre ville de Graulhet, dans le Tarn, que Valgo lance ce pilote préindustriel sur lequel cette société d’origine toulousaine travaille depuis deux ans. Laurent Thannberger, coordonne pour Valgo ce projet mené en partenariat avec cinq partenaires : «  Les plantes absorbant les sels minéraux, elles peuvent aussi absorber des sels métalliques. Nous avons donc imaginé un procédé qui accélère ce mécanisme en ajoutant un additif favorisant la dissolution de ces sels  ».

Sur 100 m2 clos et sécurisés dans un tout nouveau jardin public de Graulhet, des plants de pélargoniums, une variété cultivée de géraniums rustiques qui ne peut reprendre que du pied, ce qui évite toute dispersion, vont donc être installés. En dix-huit mois, cette parcelle devra être nettoyée des résidus de plomb, chrome, cuivre, zinc et arsenic, héritage de l’industrie de la peau et logés là depuis des décennies.

À l’issue de leur campagne, les plants séchés seront retraités afin d’amortir le coût du traitement. Valgo envisage d’exploiter leur huile essentielle qui n’est pas impactée par les métaux. « Si tout fonctionne, nous pourrons valider le procédé et le proposer à nos clients » précise Laurent Thannberger après avoir rappelé que ce pilote doit permettre d’évaluer le prix de revient d’une telle dépollution, de dresser le bilan écologique et le bilan carbone également.

Une compétence née d’AZF

570 000 euros auront été investis au total depuis 2012 par les 5 partenaires sur « Déplassmétaux », nom de code de l’opération.
Pour Valgo, Déplassmétaux compte parmi d’autres projets de recherche en matière de dépollution. Créée dans la foulée de la catastrophe d’AZF par François Bouché à Toulouse en 2000, la PME a fait migrer à Paris son siège social en 2004 afin de favoriser le développement de filiales liées à l’immobilier. Le business modèle de l’entreprise s’appuie sur l’acquisition de friches industrielles par Forse (Fonds pour la remédiation des sols et de l’eau), un fonds monté en 2008 avec Allveritas et ACP Partners, qui fait décontaminer les terrains par Valgo.

Valorisées, ces parcelles sont proposées à la promotion. Une organisation garante de la pérennité de Valgo dont l’essentiel des bureaux sont à Portet-sur-Garonne aujourd’hui, agence qui assure notamment toute la R&D. La société s’appuie sur 9 agences en national et 105 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, également répartis sur ces activités de désamiantage et de dépollution.
Nathalie Malaterre

Sur les photos : Essais en pots à Portet. Photo DR - Parcelle d’expérimentation en attente des plants à Graulhet. Photo DR.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Valgo-depollue-avec-les-plantes-a-Graulhet,13372