En septembre 2015, le gouvernement présentait son plan d’actions pour rendre les villes respirables d’ici cinq ans avec un volet important sur l’émission des particules fines dues aux véhicules. Car il faut agir vite pour la qualité de l’air, devenue un enjeu sanitaire majeur. « La pollution a un impact de huit mois d’espérance de vie en moins pour les européens », rappelle Dominique Valentin, fondateur et dirigeant de Relais d’Entreprises. L’entreprise vient de s’associer au Groupe Tera pour prouver, capteurs à l’appui, qu’on respire mieux dans un tiers-lieu Relais d’Entreprises en milieu périurbain ou rural, plutôt qu’en centre-ville.
Une phase d’expérimentation va prochainement débuter au Relais d’Entreprises du Volvestre où sera installé un capteur du Groupe Tera capable de mesurer la qualité de l’air extérieur et notamment le niveau de particules fines, principal polluant. « Selon l’anses, l’impact sur la santé de la pollution en France est évaluée à 19 milliards d’euros par an dont 75% attribués aux particules fines, » rappelle Pascal Kaluzny, fondateur du Groupe Terra. « Cette phase de test est importante pour qu’une prise de conscience collective puisse se faire sur les dangers de l’exposition aux particules fines », ajoute Dominique Valentin.
Trois fois moins de particules fines à Rieux Volvestre qu’à Toulouse
Après avoir peaufiné son argumentaire en faveur du télétravail au sein d’un tiers-lieu proche de son domicile sur des critères d’économies, de productivité, de baisse de l’accidentologie et des risques psycho-sociaux, de non émission de gaz à effets de serre, de rééquilibrage des territoires, Relais d’Entreprises espère tirer son épingle du jeu en ajoutant à son palmarès l’argument majeur de la santé. « Après la phase d’expérimentation, notre objectif est d’équiper l’ensemble de nos tiers-lieux Relais d’Entreprises de capteurs afin de devenir des pavillons verts dans la cartographie de l’application Breathe up, » ajoute Dominique Valentin.
Lancée mi-juin par le Groupe Terra, cette application donne à chacun son « air score » avec des recommandations et une cartographie des lieux où il fait bon respirer. Elle utilise les données du réseau des AASQA, associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, qu’elle complète avec celles de ses propres capteurs. Le tout est mouliné, digéré et retranscrit aux usagers, fort de l’expertise pluridisciplinaire et unique du Groupe Tera qui combine depuis plus de quinze ans les compétences de chimistes avec celles d’informaticiens et d’électroniciens. Pour Dominique Valentin, « si les informations disponibles actuellement permettent d’évaluer un taux d’exposition aux particules fines trois fois moins important à Rieux Volvestre qu’à Toulouse, le partenariat scientifique avec Tera va nous permettre de valider l’argument. »
AdV.
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