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Les réseaux indépendants : l’avenir du bio ?

Avec l’ouverture de son troisième Biocoop à Colomiers, Jean-Marie Lacan prouve la bonne santé des magasins indépendants dans le marché du bio.

Jour J, 14h30 dans le Biocoop de Colomiers, sur la zone commerciale du Perget. Le magasin est prêt pour l’inauguration. Un endroit à taille humaine, qui propose une large gamme de produits en vrac, céréales, pâtes, épicerie, cave... , et tout ce qu’un magasin bio peut aujourd’hui offrir à ses clients.
Jean-Marie Lacan, gérant du lieu et de trois autres Biocoop dans l’agglomération toulousaine, a des racines aveyronnaises. Après avoir travaillé dans le secteur agro-alimentaire pendant 20 ans, il s’intéresse aux produits biologiques et à leur circuit de distribution. Autant dire qu’il ne tombe pas opportunément dans la marmite du bio, mais qu’il a ça dans le sang. Il ressemblerait presque à ce en quoi il croit : le naturel, le local, une diététique de bon aloi. Aujourd’hui ses trois magasins montés en SA Scop, installés à la Ramée, Purpan et à Jean Jaurès pèsent respectivement 2,3 millions d’euros et 1,5 millions d’euros. Ils emploient entre 7 et 10 salariés, et proposent des produits locaux du département et des départements limitrophes. Le boucher de Colomiers fait venir sa viande du Gers, de l’Aude ou du Lauragais.

Le réseau Biocoop

Mais pourquoi avoir choisi le réseau Biocoop ? « Ils ont un service de développement optimum, c’est très motivant de travailler dans ce contexte. Le marché du bio a connu une forte évolution ces 7 dernières années, les cinq premières ont été constantes dans leur progression. En 2009, même si il est toujours porté par ces années fastes, le bio n’est pas passé à travers la crise. Nous avons un souci de maturité du secteur, il nous manque des ressorts et de trouver une nouvelle dynamique. » Le bio manquerait de connaisseurs, et c’est peut-être là où le bât blesse. Jean-Marie Lacan penche pour une démarche pédagogique.« Nous devons former nos clients à l’utilisation des produits, proposer des animations, enseigner les valeurs diététiques. Le bio est toujours porté par une vague, mais il nous faut maintenant aller chercher la croissance. »
Le réseau de magasins indépendants Biocoop se porte bien en Midi-Pyrénées. Sur les 320 répartis sur le territoire français, 75 sont implantés dans le Sud Ouest, dont 22 en Midi-Pyrénées. Toulouse compte aujourd’hui 10 Biocoop.

La vente du bio

En 2008 le secteur a connu une croissance de 25%, retombée à 17% en 2009. Le marché des produits alimentaires bio représente en France 2% du marché alimentaire total, et pèse 3,04 milliards d’euros. La grande nouveauté de ce secteur est la place que prennent les réseaux de magasins indépendants : Les magasins spécialisés marchent aujourd’hui sur les plates-bandes des grandes surfaces. Leur pourcentage de vente est de 40%, contre 42% pour les poids lourds. La vente directe ne s’en sort pas trop mal, avec 13% du marché. En Midi-Pyrénées, 2100 exploitations représentant 77400 hectares sont consacrés à l’agriculture bio (3e région française derrière Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon). Midi-Pyrénées est la région ayant connu la plus forte expansion du nombre d’exploitations bio avec plus de 500 nouveaux producteurs engagés.

Virginie Mailles Viard

Sur la photo : L’équipe de l’enseigne Biocoop de Colomiers. Crédits photos : Hélène Ressayres Touléco.fr.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Les-reseaux-independants-l-avenir