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Quelles sont les nouvelles niches du bio ?

Première région de France en superficie pour l’agriculture biologique, Midi-Pyrénées voit chaque année le nombre de ses exploitations labellisées ou en conversion progresser. Pour la région, le principal enjeu demeure la structuration de sa filière au niveau de la transformation des produits.

Alors que le développement de l’agriculture biologique se poursuit en France avec une croissance historique du nombre d’exploitations bio - 20.600 producteurs fin 2010 soit 50% de plus qu’en 2008 – Midi-Pyrénées contribue largement à cette accélération. Selon les chiffres de l’Agence Bio, l’année dernière, la région a en effet vu ses surfaces conduites en agriculture biologique progresser de 32% contre 23,5% au plan national, pour atteindre au total 102.000 hectares. Première de France en termes de surface agricole utile consacrée au bio, Midi-Pyrénées se place en troisième position derrière Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon pour le nombre d’exploitations (2.100 en 2010). Mais elle est avec l’Aquitaine, la région qui a enregistré le plus de conversions sur cette même période avec plus de 500 nouveaux producteurs engagés en 2010, surtout dans la viticulture et le maraîchage. Spécialisée dans les grandes cultures, Midi-Pyrénées reste leader dans de nombreuses productions : les oléoprotéagineux, les légumes secs, les bovins ou encore les ovins. Dans ce paysage, deux départements sont de véritables moteurs, l’Aveyron et le Gers, respectivement 2e et 5e de France en termes de SAU.

Du retard en matière de transformation

Face à un tel dynamisme de la production, la filière a bien du mal à suivre en aval. Et c’est d’ailleurs le principal enjeu qu’ont à résoudre les opérateurs locaux du bio. « Nous sommes une région qui produit mais qui ne transforme pas ce qui nous prive de certains marchés et ne nous permet pas de valoriser cette production. La problématique est maintenant de structurer la filière pour apporter les produits aux consommateurs et répondre à leurs attentes. Il manque encore dans la région les outils de première transformation et d’organisation pour la collecte de la production. Il y a pourtant une demande forte de la part de la grande distribution, des particuliers pour la vente directe ou encore de la restauration collective qui ne travaille pas les produits bruts », constate Stéphanie Lang, coordinatrice régionale d’Interbio. Cette interprofession qui regroupe les opérateurs bio de Midi-Pyrénées, travaille notamment à structurer les filières lait et viande sur le modèle des grandes cultures, blé et soja par exemple, qui ont justement su mettre en place des outils communs pour valoriser la production.

Johanna Decorse
En 2010, la région Midi-Pyrénées comptait 2.100 exploitations engagés en agriculture biologique. Photo Rémy Gabalda

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Source : https://www.touleco-green.fr/Quelles-sont-les-nouvelles-niches-du-bio