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Objectif performance pour le centre de tri des emballages du Plantaurel

C’est grâce à une étude sur l’amélioration des conditions de travail que le centre de tri des emballages du Plantaurel a fait évoluer son organisation, son management et sa communication. « Petits gestes au grands effets », selon le slogan d’Eco-Emballages, ou portrait d’une entreprise dédiée à la protection de l’environnement qui sait concilier rentabilité et bien-être au travail.

Société coopérative d’intérêt collectif, le centre de tri des emballages du Plantaurel s’est implanté en 2004 à Varilhes, en Ariège. L’entreprise exploite un centre départemental, bâtiment de 2000 m² équipé d’une ligne avec plusieurs machines pour le tri et la mise en balles de déchets d’emballages recyclables ménagers et professionnels d’environ 100.000 ariégeois.

Cette année, le niveau de recyclage s’évalue à 2600 tonnes d’emballages et 1600 tonnes de déchets d’entreprises. Centre simple, peu mécanisé, il a été pensé dès l’origine pour accueillir des salariés en insertion. Une machine en tête de chaîne, une cabine de pré-tri, puis un poste final avec presse en balles des emballages recyclables. L’entreprise emploie aujourd’hui trente-six salariés, dont vingt-cinq en contrat d’insertion, pour une durée moyenne de treize mois dans l’entreprise. Ce sont donc cinquante à soixante salariés qui intègrent la structure par an. Des salariés à former, à encadrer, et à accompagner pour un retour réussi vers l’emploi.

Pérenniser l’activité et mieux insérer

« Dans un champ concurrentiel marchand, notre entreprise d’insertion doit travailler de front à deux objectifs : assurer la performance de l’entreprise et accompagner nos salariés en insertion vers un retour à l’emploi durable », énonce Guilhem Mayer, directeur du centre de tri. A partir de ce constat, l’entreprise a répondu présent à l’appel du Midact, agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail, et de l’Union régionale des entreprises d’insertion pour participer à une étude sur le travail dans les entreprises d’insertion.

« Nous étions sensibilisés aux problématiques de prévention des risques psychosociaux. Pour autant, nous avions du mal à comprendre précisément ce dont il s’agissait, et donc à évaluer les sources de stress dans l’entreprise. Or travailler sur l’amélioration des conditions de travail, c’est améliorer en même temps la production », estime le dirigeant. Qui poursuit en décrivant en détails les évolutions d’ordre techniques, organisationnelles ou encore de communication que cette étude a permis de réaliser : régulation du rythme des machines, évolution du nom des postes – on n’est plus affecté « au refus » lorsqu’on a la tâche d’écarter les objets non recyclables – ou encore sensibilisation aux problématiques de pollution des bennes, lorsque les déchets non triés sont stockés plusieurs jours et ne peuvent plus être recyclés.

« C’est en étudiant les postes de travail et en écoutant les salariés évoquer leurs sources de tensions que nous avons mis en place toute une série d’évolutions. Nous sommes aujourd’hui dans un processus d’amélioration continue », assure Guilhem Mayer. L’étude a aussi un impact sur le public, puisqu’elle permet d’ajuster la communication en matière de tri des déchets… et donc de travailler en profondeur sur l’impact environnemental. CQFD.
Valérie Ravinet

Sur la photo : L’équipe du centre de tri. Crédits : Centre de tri des emballages du Plantaurel

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Source : https://www.touleco-green.fr/Economie-sociale-et-solidaire-objectif-performance-pour-le,11503