Ses engins de nettoyage laissent au rencart les produits phytosanitaires et, les machines largement utilisées aujourd’hui, malgré leur inadéquation aux exigences environnementales.
Créée en 2008, filiale du groupe toulousain GDM - holding regroupant aussi les sociétés SDM Toulouse matériel, et Toulouse Location - la SARL Auxiclean Concept a développé des engins de nettoyage en prise avec notre époque. L’entreprise installée à Toulouse a fait le tour des outils usités par les collectivités, et a « poussé plus loin » le perfectionnement de ses propres appareils, explique le gérant Gregory David. « Ils sont plus puissants, plus ergonomiques et leur consommation d’eau est raisonnable. Les machines à désherbage thermique, qui utilisent des flammes, se sont révélées dangereuses pour les usagers et pour le mobilier urbain. Une mairie a ainsi fait disparaître une porte datant du XVII ème siècle. »
Auxiclean a donc développé des machines à vapeur sèche, qui en provoquant un choc thermique sur la plante, « cassent le processus de photosynthèse. Là où les autres machines envoient de l’eau dans la terre, et permettent la repousse. Les collectivités gagnent également sur le nombre de passages effectués par les agents pour désherber : une quinzaine par an, contre cinq avec nos appareils. » A partir de son produit phare, Auxiclean, qui nettoie à haute pression les sols durs, l’entreprise a décliné une série d’outils : les désherbeurs Auxigreen, la débroussailleuse Auxicut, et, venu d’Angleterre, Auxigum, qui en mélangeant eau et sucre de betterave décolle les chewing gums.
Un fort développement dans le nord de la France
Ces engins dont les coûts vont de 700 à 20 000 euros, peuvent bénéficier jusqu’à 80% de subvention. Aujourd’hui 80 machines de l’entreprise toulousaine, nettoient et désherbent sur l’hexagone. Et comme nul n’est prophète en son pays, c’est dans le sud que les résistances sont les plus fortes, témoigne Gregory David. « C’est un travail de longue haleine que de convaincre ces collectivités. Pourtant l’opinion publique est mûre, c’est le moment pour les responsables de se lancer dans une nouvelle façon d’aborder le nettoyage : ne plus désherber les fossés à coup de produits. Laisser des herbes à certains endroits. » Une feuille de route adoptée dans le Nord-Pas-de Calais, et en Bretagne, où l’entreprise réalise son plus gros chiffre d’affaire. « Et en Corse, et en Belgique aussi, souligne Grégory David, où nous accentuons cette année notre développement. » L’entreprise a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 450 000 euros, tandis que la holding GDM qui compte 18 salariés présente un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros.
Virginie Mailles Viard