C’est en démantelant une gaine de ventilation dans la station de métro de Jean Jaurès que les ouvriers de la Société pour la Mobilité de l’agglomération toulousaine (Smat, la société de la Mobilité de l’agglomération toulousaine) ont découvert une plaque d’amiante. Une plaque compacte, agglomérée, semblable à une toiture ondulée. Sa physionomie ne permet pas pour l’instant de suspecter d’éventuelles émanations à travers la gaine de ventilation. C’est ce que précise Xavier Bonneau, directeur de la Smat : « Cette amiante est non-friable et non-volatile. De plus, les travaux se déroulent dans une enceinte confinée. »
Xavier Bonneau souhaite rassurer les ouvriers et les usagers sur l’innocuité de la plaque. Le risque est nul, assure-t-il. Mais il reconnaît que la présence de cet objet à cet endroit précis est à étudier : « C’est la première fois depuis que nous réalisons les travaux dans la station Jean-Jaurès que nous découvrons quelque chose de semblable. De plus, le préalable à de tels travaux consiste justement à rechercher des matériaux comme celui-là. Et les diagnostics se sont révélés négatifs. Il n’y avait donc pas de présomption de présence d’amiante. »
Ouverture d’une enquête
Une autre étape préliminaire à des travaux de rénovation consiste à réaliser une recherche documentaire technique, qui permet d’avoir sous les yeux la liste des matériaux utilisés lors de la construction. Cette étude préalable doit justement permettre de cibler la présence ou non d’amiante. Mais le prélèvement de matériaux n’a pas permis de déceler l’existence de cette plaque. La régie des transports Tisséo a, dès la découverte, rapidement réagi. La première action a consisté dans la mesure de la qualité de l’air, effectuée par l’Oramip, l’observatoire régional dédié à cette question, sur une période de 24 heures. « Nous n’avons trouvé aucune trace d’amiante dans l’air. Nous n’étions pas inquiets, mais cette précaution était bien entendu nécessaire. Nous sommes désormais rassurés », commente Xavier Bonneau.
La construction de cette première ligne de métro date de 1993, époque où le niveau d’exigence à l’égard de l’amiante n’était pas celui d’aujourd’hui. Il reste désormais à la Smat et à ses diagnostiqueurs professionnels - le bureau d’études Socotec - à comprendre l’origine de l’emplacement particulier de cette plaque, et à identifier la possibilité de configurations similaires dans d’autres endroits de la station.
Virginie Mailles Viard
Photo Hélène Ressayres - ToulEco.