Un Gestes pour les jardins de Cocagne de Haute-Garonne

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Les trois associations adhérentes au réseau Cocagne de Haute-Garonne ont créé un groupement d’employeurs pour mutualiser les fonctions et les coûts liés à leur gestion. Pour se donner aussi les moyens de développer de nouveaux projets.

Ce 1er janvier, le Gestes aura un an. Un acronyme qui en dit long sur la philosophie de ce Groupement d’employeurs solidaires pour la transition écologique et sociale. « Pour adhérer à ce groupement, il faut partager un même projet associatif, ses valeurs et ses objectifs de fond afin d’être dans la cohérence », précise Laurent Durrieu, le directeur adjoint de Gestes. Le groupement est né de la volonté de quatre associations de Haute-Garonne, dont trois jardins adhérents du réseau Cocagne [1] et une dédiée à la formation et au conseil pour les demandeurs d’emploi (Afidel, basée à Saint-Gaudens, ndlr), de partager leurs moyens humains afin de développer de nouveaux projets d’insertion par l’économie.

C’est dans le cadre de la création du jardin du Girou que l’idée s’est imposée. : « Le groupement d’employeurs se posait alors comme un outil technique qui pouvait permettre à la fois de créer de nouveaux jardins et de rassurer les financeurs », poursuit Laurent Durrieu. Le Gestes disposant en effet d’une expérience éprouvée avec les jardins du Volvestre et du Comminges, le process de lancement de chaque nouvelle association est facilité à tous les niveaux.

Une tendance sociétale qui porte le développement des jardins

L’argument est de poids quand chaque nouveau jardin nécessite de mobiliser environ 200.000 euros d’investissements. Pour réunir un tel budget, douze à quinze partenaires financiers doivent être sollicités. La structure du groupement d’employeurs, qui mutualise le personnel de direction, d’administration, de comptabilité et le chef de culture, devient un interlocuteur idéal. Toulouse Métropole a saisi l’opportunité du Gestes pour envisager la création d’un jardin. Pour autant le groupement n’entend pas multiplier à l’infini le nombre d’associations adhérentes.

Et tient à ce qu’elles restent bien distinctes les unes des autres : « Il est primordial que chaque association garde sa légitimité territoriale afin que les habitants et les élus s’approprient Leur jardin », explique Laurent Durrieu. Ces différents jardins œuvrent pour la réinsertion des gens éloignés de l’emploi. Le maraichage bio constitue le cœur de leur activité. Leurs productions sont distribuées essentiellement via des paniers hebdomadaires livrés aux particuliers adhérents. Mais le réseau va se développer, il est question d’approvisionner les cantines et les magasins locaux, voire, certaines grandes surfaces surfant sur la tendance circuit court comme Carrefour à Portet-sur-Garonne qui le sollicite.
Nathalie Malaterre

Notes

[1Les Jardins de Cocagne sont des jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion
sociale et professionnelle

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Source : https://www.touleco-green.fr/Un-GESTES-pour-les-jardins-de-Cocagne-de-Haute-Garonne,12259