Toulouse accueille une conférence mondiale sur l’économie de l’environnement



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700 chercheurs, étudiants et décideurs politiques du monde entier envahissent la Ville rose jusqu’au 29 juin. Ils viennent participer à la vingtième conférence scientifique mondiale sur l’économie de l’environnement organisée par l’association européenne EAERE. lls sont reçus cette année pour la première fois au sein de Toulouse School of Economics, centre d’économie de réputation internationale.

Pollution des eaux, décontamination après un accident nucléaire... tout ceci a un coût qui se répercute sur les sociétés. Comment prévenir ces dégradations ? En mettant en place des taxes, ou des mesures plus douces ? Comment concilier préservation de l’environnement et maintien des emplois ? Peut-on envisager l’environnement sous l’angle du coût-bénéfice ? 


Ils viennent de Norvège, des Etats-Unis, d’Ecosse, de Finlande, du Japon, présenter leurs recherches en cours dans les domaines aussi variés que ceux de l’eau, du climat, de l’énergie, du solaire. Autant de champs propres à l’environnement qui ont depuis les années 70 envahi celui de l’économie. Et donc celui de la recherche scientifique. Cette nouvelle aire d’exploration s’est installée au Laboratoire d’économie des ressources naturelles (Lerna), unité de Toulouse School of Economics, et occupe 20 chercheurs. La réputation européenne et internationale de ce laboratoire - il se place dans le top 5 mondial sur le domaine de l’économie de l’environnement - lui vaut d’accueillir, depuis ce mercredi 26 juin, le congrès européen EAERE (European association of environmental and resource economists) qui draine dans son sillon le fleuron de la recherche mondiale sur ces questions. Ces problématiques donnent lieu à des réflexions sur les taxations, à la création d’outils et de méthodes pour évaluer les biens environnementaux et les coûts liés à leur destruction. Des pistes de travail qui intéressent autant les chercheurs, les étudiants, que les décideurs politiques.

La rencontre entre chercheurs et décideurs politiques

C’est cette passation de savoir, entre travaux de recherches sur le long terme et prises de décisions politiques sur le court terme, qui est au coeur de ces rencontres, rappelle Nicolas Treich, chercheur au sein de TSE et co-président du comité d’organisation : « Des “policy sessions”, des conférences académiques, réuniront chercheurs et décideurs publics. Seront présents des représentants du ministère de l’Écologie, dont Christian de Perthuis, président du Comité pour la fiscalité écologique, qui viendra présenter aux chercheurs les travaux en cours de la commission sur la fiscalité écologique. Ce sont des travaux d’actualité, qui posent la question de la taxe du gazole par exemple, et qui préparent la politique climatique à l’horizon 2020. » 
Dans le cadre d’une session dédiée au futur du nucléaire, Alistair Munro, un chercheur anglais, habitant au Japon, viendra lui parler de l’économie de la décontamination nucléaire, et des stratégies envisagées pour décontaminer les sites. 






500 sujets de recherche

1250, c’est le nombre de « papiers » - de sujets de recherches - que Nicolas Treich, directeur scientifique de cette conférence, a reçu pour cette rencontre au sommet. Il en a retenu 500, sur la base de critères scientifiques. « Comme celui sur le Knudge, qui est un concept qui réunit la psychologie et l’économie publique. Il utilise des techniques psychologiques pour inciter les individus à aller dans la bonne direction. Ce peut être par exemple le fait de pouvoir comparer sa consommation électrique à celle de ses voisins. C’est une méthode douce de régulation. »

Intrinsèquement liés, économie et environnement ouvrent un champ de recherches interdisciplinaires qui seront présentées lors de ce congrès. Une perspective réjouissante pour Nicolas Treich et ses pairs : « Nous pourrons voir ce qui est entrain de se faire dans le monde. Nous présenterons les recherches du Lerna sur l’eau, qui est une de nos spécialités. C’est une véritable opportunité, pour tous les participants, et pour Toulouse qui est sous les feux de la rampe pendant la durée du congrès. »
Virginie Mailles Viard

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Source : https://www.touleco-green.fr/Toulouse-accueille-une-conference