On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Un vieil adage valable pour le groupe EDF Midi-Pyrénées, qui s’est adossé à l’université Toulouse III-Paul Sabatier. Constatant que l’entreprise est confrontée à « un fort renouvellement des compétences du fait des nombreux départs à la retraite, explique Christian Poncet, délégué régional, ce nouveau master « physique de l’énergie et de la transition énergétique » a pour vocation de répondre aux besoins d’EDF en termes d’emplois mais aussi de formation de nos salariés ».
Cette formation, ouverte dans un premier temps à une trentaine d’étudiants diplômés d’un master 1 d’une filière scientifique et technique de l’université, vise à former principalement des ingénieurs aux métiers de la filière nucléaire. Celle-ci étant à une « période charnière », note Olivier Coadebez, directeur CNPE de Golfech. « Tous les ans, une quarantaine de personnes partent en retraite créant un déficit de compétences dans le métier de la production. Nous avons aussi des besoins dans l’exploitation ».
Vers la transition énergétique
Alors que le nucléaire représente 60 % de la production régionale en 2013 et l’hydraulique 34 %, l’éolien atteint 3%, le photovoltaïque 2%, le thermique renouvelable 1%. Néanmoins, le projet de transition énergétique s’engage sur la voie de la diversification du mix électrique avec le développement des énergies renouvelables et la réduction de la part du nucléaire à 50 % à l’horizon 2025. Aussi, pour répondre à ces enjeux de demain, le master s’inscrit également dans la formation des cadres dans le domaine de la production des énergies renouvelables.
Avec 450 heures d’enseignement et un stage de 5 mois en entreprise, ce master sera proposé à la rentrée 2015 aux salariés dans le cadre de la formation continue.
Audrey Sommazi
Sur la photo : Bertrand Monthubert, président de l’université Paul Sabatier signant la convention d’application avec Olivier Coadebez, directeur de la centrale nucléaire de Golfech. Photo ToulEco Kevin Figuier