Toulouse. Alter Ego, une TPE labellisée Ecocert 26000

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Elle est une des premières TPE labellisée Ecocert 26000. Alter Ego Communication, basée à Toulouse, a décidé de regarder le développement durable à la loupe de la réalité économique et sociale. Le pari est gagné pour son fondateur François Rivalan, et ses deux salariés qui viennent d’être sélectionnés par le bureau du parlement européen France.



A l’entendre on comprend vite que peu de choses ont échappé à François Rivalan en matière de développement durable. Ici pas d’angélisme, mais une vision éclairée et sans concessions des points de jonction possibles entre communication et développement durable. Et c’est sans aucun doute cette perception aiguisée d’une économie qui tente de jongler avec des idéaux difficiles à atteindre en matière de préservation de l’environnement qui ont permis à Alter Ego de décrocher en février 2013 le Graal des labels : sa démarche RSE évaluée selon les critères ISO 26000, a été récompensée.« Lorsqu’il y a un an, j’ai pris connaissance des critères d’ISO 26000, je me suis rendu compte que c’est ce que je fais depuis toujours. J’ai entamé cette démarche pour mettre en ordre ce que nous réalisons dans l’entreprise, et le valoriser. Parfois, et bien que notre activité soit porteuse, la perception de nos partenaires n’est pas au rendez-vous. Le label permet d’éclairer notre démarche, par rapport aux consommations d’énergie, au respect des règles dans l’entreprise, envers les clients, les salariés et les fournisseurs », explique François Rivalan.



La société réalise 40% de son activité avec les objets promotionnels - stylos, clés USB, post-it... - et 60 % avec l’édition papier. Alter Ego utilise donc tous les médias en dehors de l’audiovisuel, et soumet sa production aux critères du circuit court, de préservation de l’environnement, « mais seulement si c’est cohérent avec la réalité du terrain, parce que tout ce qui est vert n’est pas green », souligne François Rivalan. Pas question de faire faire des kilomètres en avion à un lot de casquettes, sous prétexte qu’elles sont en coton bio, ou de promouvoir le stylo en bambou qui n’a qu’une durée de vie limitée. « Nos Post-it viennent de Lyon, et sont imprimés à Toulouse. Et si nos produits textiles viennent d’Asie, notre grossiste et nos sérigraphes sont installés à quelques kilomètres de chez nous. Quand je parle d’éco-communication, je joue sur les mots. Il y a économie, et écologie dans ce préfixe. Il faut prendre du recul et faire preuve de bon sens, pour s’approprier les critères du label. Et oui le made in France, quand c’est possible, c’est du bon sens, et ce n’est pas par peur de l’autre, ou par conservatisme. »


Pour le dirigeant d’Alter Ego, la crise actuelle permet de faire émerger les petites entreprises comme la sienne, qui sont « dans le développement, et pas dans la contrainte ni le misérabilisme ». Avec trois salariés, et 65m² de bureau, Alter Ego réalise 600.000 euros de chiffre d’affaires. Elle vient d’intégrer le club des Dirigeants Durables de la CCI Midi-Pyrénées, et a été sélectionnée parmi cinq fournisseurs pour réaliser la communication des évènements européens pour le bureau du parlement européen France.


Virginie Mailles Viard

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Source : https://www.touleco-green.fr/Toulouse-Alter-Ego-une-TPE