Stéphane Péré, quel est l’objectif du fonds OCCTE ?
Face à l’urgence du réchauffement climatique d’une part et de la guerre en Ukraine de l’autre, il y a nécessité à changer de braquet et à massifier la transition énergétique en Occitanie en levant des volumes financiers conséquents. Pour être une région souveraine et à énergie positive en 2050, il faut investir massivement, tant dans la rénovation énergétique que dans les énergies renouvelables. L’objectif est que celles-ci deviennent majoritaires dans le mix énergétique français. Ce n’est plus le moment de faire des études, il faut vraiment passer à l’acte. J’ai envie que notre génération soit celle des résultats.
Quel sera son fonctionnement ?
Nous sommes l’unique société de gestion de portefeuille en France créée à partir d’une société d’économie mixte. Notre premier fonds, Occigen, est un fonds d’infrastructures. Il va financer, dans un premier temps, entre cinq et vingt-cinq projets énergétiques, de trois millions d’euros d’euros environ d’envergure chacun. Nous sommes agréés par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le fonds atteindra au final 100 millions d’euros après trois levées. Nous travaillons sur une première levée entre 30 et 40 millions d’euros, qui devrait être clôturée le 25 novembre, ce qui assez colossal, sachant que le fonds a été lancé officiellement au mois d’aout.
Vous travaillez sur un deuxième fonds...
Nous sommes en train, effectivement, de créer Respire, un fonds dédié à l’économie durable. Il s’intéresse à plusieurs secteurs et sujets (numérique, santé, agroalimentaire, transition énergétique des entreprises). Ce fonds de cinquante millions d’euros environ verra le jour en juin 2023.
Propos recueillis par Matthias Hardoy
Sur la photo : Stéphane Péré, directeur général de l’Arec Occitanie (au centre), avec à droite Jalil Benabdillah, vice-président de la Région en charge de l’Économie, de l’emploi, de innovation et de la réindustrialisation lors de l’inauguration des locaux d’OCCTE en octobre à Toulouse, quartier Borderouge (31). // Portrait de Stéphane Péré
Crédit : Arec.