Un couple en phase avec son époque. Raphaël Moraly et Cindy Penningnieuwland, qui se sont rencontrés à Londres, ont changé de vie professionnelle pour retrouver « plus de sens ». Face à la crise climatique, ils ont choisi un angle d’attaque. « La part de l’alimentation dans l’empreinte carbone des individus est de 25 %. Nous avons voulu agir sur ce levier-là », résume Raphaël Moraly, cofondateur de Simbioze. Avec sa compagne, ils veulent « trouver une alternative aux Amap. [1] C’est un bon système, mais contraignant, puisqu’il engage pendant un an et limite fortement le choix des aliments. Quant aux magasins bio, ils sont souvent très chers », estime l’entrepreneur toulousain.
En octobre 2021, ils lancent donc Simbioze [2] ou en points retrait. « Nous travaillons avec une cinquantaine de producteurs français. 80 % viennent du Sud de la France. 60 % du Sud-Ouest. Pour les fruits, les pommes, les poires et les kiwis viennent du Tarn-et-Garonne, mais les agrumes viennent de Corse », détaille le Toulousain. Simbioze revendique « une centaine de clients particuliers, qui commandent de façon récurrente et une quarantaine chaque semaine ».
Des ambitions pour 2023
Depuis quelques mois, la jeune pousse s’adresse aussi aux entreprises. Elle compte déjà pour clients la société de conseil Sopra Steria ou la SNCF, qui commandent des paniers pour leurs salariés. En 2023, elle voudrait monter en puissance et atteindre les cinquante sociétés clientes, mais le bilan économique est déjà bon pour la start-up. « L’an dernier, nous avons atteint 30.000 euros de chiffre affaires. Là, nous sommes à 75.000 euros, et on espère atteindre les 80.000 à la toute fin de l’année. On aura doublé, presque triplé notre chiffre », se réjouit Raphaël Moraly. Simbioze veut par ailleurs « passer de 300 références sur sa plateforme à 1000 dans un an », en proposant notamment des produits d’hygiène et d’entretien et espère passer « de dix à cinquante points de retrait » et« peut-être s’offrir de nouveaux locaux plus grands ».
Pour l’aider dans ses objectifs ambitieux, Simbioze peut compter sur le soutien du parcours Adress, le programme de soutien aux entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) de Toulouse Métropole. Dans l’immédiat, la jeune pousse se concentre sur l’initiative lancée avec la Banque alimentaire de Toulouse pour cette fin d’année. Pour un panier de Noël acheté, la start-up « s’engage à offrir dix repas à l’association. » Simbioze, qui devrait réaliser de telles opérations de deux à quatre fois par an, s’est fixé l’objectif de mille repas offerts à la Banque alimentaire
Matthias Hardoy
Sur la photo : Raphaël Moraly et Cindy Penningnieuwland, les fondateurs de Simbioze. // Un panier de fruits destiné aux entreprises. Crédit : Simbioze.
Notes
[1] Association pour le maintien de l’agriculture paysanne. Partenariat entre un groupe de consommateurs et un agriculteur.
[2] Lancé en duo, Simbioze a depuis embauché un salarié et un alternant.], plateforme où commander des paniers de produits bio et zéro déchet qui peuvent être livrés à domicile[[En vélos ou véhicules basse émission, assure Simbioze.