
Faire, faire bien et le faire savoir, tel était en substance le message transmis par les participants à la table ronde organisée par le club des dirigeants durables, lors de son dernier petit déjeuner. La question, « comment valoriser la démarche RSE dans son offre ? », a permis d’apporter témoignages et exemples sur la création de valeur qu’engendre la conduite d’une authentique politique RSE.
« C’est une démarche qui donne envie à toutes les parties prenantes de l’entreprise », explique Corinne François, consultante en marketing, créatrice du cabinet RSE- Sept.Conseil. « Elle est source de motivation des salariés, fidélise les clients, participe à la bonne réputation dans l’entreprise au sein de la société civile, donne du crédit auprès des actionnaires ». Pour Thierry Logre, dirigeant de Phyt’s, laboratoire de produits cosmétiques bio, RSE et communication sont compatibles « à condition que l’engagement soit inscrit dans l’ADN de l’entreprise ». « On fait savoir une fois qu’on a fait », observe le chef d’entreprise, « sans recherche de rentabilité ». Une opinion partagée par Jacques Mauriaud, directeur de GA Promotion, qui ajoute qu’un des vecteurs de développement consiste à innover, en consacrant des moyens conséquents à la recherche. Comme en témoigne la technologie en cours de développement qui permet de maitriser la consommation d’énergie au niveau individuel que l’on découvrira dans les prochains mois.
Bannir le mensonge
« En matière de communication, il faut pouvoir apporter la preuve de ce qu’on avance et communiquer sur de vrais engagements », analyse Jean-Michel Prioleau, expert RSE pour Socotec. Le spécialiste a présenté quelques publicités de grandes marques interdites de diffusion et condamnées pour publicité mensongère. Publicités qui ont d’ailleurs fait le tour du net et entacher les réputations des entreprises concernées. « Mais les entreprises, même polluantes, peuvent communiquer, à condition de mener des actions sincères pour minorer les conséquences de leurs actions sur l’environnement.
Donner du sens, motiver les personnels, développer une clientèle concernée par le développement durable, un crédo que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à partager. Toutefois, reste un long chemin avant que toutes ne soient convaincues des opportunités de croissance que la démarche laisse augurer.
Valérie Ravinet