
« On ne s’attendait vraiment pas à de tels écarts de prix. Nous sommes passés de 17.000 euros de facture annuelle pour l’école qui était chauffée au gaz, à 9.500 euros pour l’ensemble des sept bâtiments raccordés au réseau chaleur bois. » Didier Cujives, maire de Paulhac en Haute-Garonne, peut se frotter les mains : les économies substantielles sont un plus inattendu dans le projet initié au mois de juillet 2012. « La question économique n’est pas à l’origine du réseau chaleur bois. Les questions environnementales font partie de notre histoire et de notre philosophie, comme en 2003, quand nous nous sommes battus contre l’installation d’un second aéroport. Et si l’on ajoute la proximité de la forêt de Buzet, il était naturel de se poser la question des énergies de nos bâtiments », explique l’élu. Tous ces facteurs réunis, et le statut de conseiller régional du maire, impliqué dans l’installation des chaudières bois dans les lycées de Midi-Pyrénées, ont été déterminants.
Deux chaudières de 1000 watts pour sept bâtiments
C’est l’école, chauffée au gaz, alors en cours de rénovation, qui est à l’origine du projet global. Rapidement, se sont greffés les autres bâtiments communaux, qui sont tous chauffés au gaz et à l’électricité : centre de loisir, mairie, bibliothèque, salle des fêtes, salle des associations, et le siège du Pays Tolosan. L’entreprise Solagro et le cabinet d’étude Sud Eco Watt ont dressé les éco-bilans et accompagné la commune dans l’installation des deux chaudières.
D’une puissance de 1000 watts chacune, elles fonctionnent en relais, et sont alimentées de granules et de plaquettes de bois déchiquetés. Ces combustibles proviennent des Pyrénées, mais la commune espère pouvoir rapidement utiliser le bois de la forêt de Buzet qui se trouve à 500 mètres. L’investissement global se monte à 260.000 euros, amorti sur sept ans.
Virginie Mailles Viard
Sur la photo : Didier Cujives, maire de Paulhac (au second plan ), en compagnie de son adjoint Jean-Pierre Azalbert.