PSI parti pour dépolluer le grand Sud-Ouest

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Spécialiste en dépollution de sites industriels depuis plus de 25 ans, PSI ouvre une antenne commerciale à Toulouse et renforce son engagement environnemental : travailler en circuit court et valoriser les déchets plutôt que leur incinération ou leur enfouissement.

C’est une PME familiale de 45 collaborateurs mais qui évolue sur un marché où les concurrents sont des géants comme Veolia et Suez dont les chiffres d’affaire s’apprécient en milliards d’euros. Depuis son site de Lannemazan, aux pieds des Pyrénées, PSI traite 125 000 tonnes de déchets par an dont 25 000 tonnes d’eau, 45000 tonnes de terre et 43 000 tonnes de déchets dangereux. Le tout dans une logique de circuit court avec des clients à Bordeaux, Toulouse et le Pays Basque et dans des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, la chimie et les activités du BTP. En 2013, la société est intervenue sur deux gros chantiers de dépollution dont la Cartoucherie à Toulouse. Aujourd’hui, elle installe une antenne commerciale à Toulouse afin de poursuivre son développement régional.

« Dans le Sud-Ouest il y a des déchets d’amiante ou des eaux industrielles qui sont transportés sur des centaines de kilomètres pour être traités. Nous sommes en mesure de répondre à ces non-sens environnementaux, » explique Nicolas Tarenne, qui a repris les rênes de l’entreprise familiale en 2008. Sur cent tonnes d’eau traitées, des moyens techniques permettent à 95 tonnes d’être recyclées ou de revenir dans le milieu naturel. « Seul 5% sont envoyées à Bordeaux à l’incinération ce qui signifie, aussi, moins de pollution sur la route. »L’entreprise mise sur le modèle de l’économie circulaire et compte innover pour apporter des alternatives à l’enfouissement et au stockage. « Un directeur de la production rejoindra le laboratoire de recherche à la fin de l’année pour piloter la montée en charge de cette activité. »

Une pilule dans les tuyaux
Soucieux de préparer sa « croissance organique », PSI a investi 800 000 euros en R&D, en partenariat avec le CNRS (le Lcabie à Pau) et le soutien d’Oséo (400 000 euros) pour développer un nouveau procédé de traitement des eaux à partir d’un brevet que l’entreprise a racheté. « C’est l’équivalent du chlore sans les désagréments ». La pastille miraculeuse a déjà son autorisation de mise sur le marché pour le traitement des eaux industrielles et des contacts sont en cours avec l’Anses [1] pour les autres usages. La commercialisation du produit est attendu pour fin 2015.

« Notre petite taille et nos expertises étendues nous permettent beaucoup de souplesse et de réactivité sur le marché des services environnementaux, » conclut Nicolas Tarenne. L’entreprise dont le positionnement est unique en Midi-Pyrénées, affiche 6 à 8% de croissance annuelle et a réalisé 11,5 millions d’euros en 2013. La moitié dans la gestion directe du traitement des déchets, et l’autre dans le pilotage des opérations, en lien avec les filières de traitement existantes.
Aurélie de Varax
Sur la photo : Nicolas Tarrene, président de PSI. Photo PSI.

Notes

[1Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

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Source : https://www.touleco-green.fr/PSI-parti-pour-depolluer-le-grand-Sud-Ouest,14634