Plus de cinquante étudiants ou jeunes professionnels ont choisi de développer leur formation avec le Master « Physique de l’énergie et de la transition énergétique », proposé depuis septembre 2014 à l’Université Paul Sabatier, dans le cadre d’un partenariat avec le Groupe EDF en Occitanie. Cette formation a pour vocation de former les cadres de demain dans les domaines de la production d’électricité, du transport et de la distribution de l’électricité.
Côté bilan : 84% des étudiants ont trouvé un emploi dans les six mois après leur formation ou ont continué en thèse. Et 35% ont été embauchés dans le Groupe EDF. Fort de ces résultats probant, le master vient d’être reconduit en formation initiale et continue. « Le rapprochement entre l’enseignement supérieur et les entreprises est une des clés de la réindustrialisation du pays », a déclaré Gilles Capy, délégué régional EDF en Occitanie qui a mobilisé ses directeurs métiers et leurs équipes pour assurer une partie des enseignements délivrés. Une clé aussi pour le Groupe EDF pour faire face à des marchés en transition comme le nucléaire et les renouvelables qui génèrent de nouveaux besoins en compétences. Et pour s’adapter au renouvellement des compétences du fait de nombreux départs à la retraite.
Des débouchées en phase avec le mix énergétique
« Nous abordons un panel de disciplines scientifiques dans une approche pluridisciplinaire et très proches des métiers », précise Yohann Dulong. Étudiant en master « Énergétique de l’habitat » à l’Université Paul Sabatier, ce dernier souhaitait se recentrer sur la production d’énergies renouvelables et a intégré la première promotion du nouveau Master en 2014. Embauché chez EDF Énergies Nouvelles à l’issu de son stage de fin d’études, Yohann Dulong travaille depuis deux ans au service d’exploitation des parcs photovoltaïques. « Je gère un portefeuille de centrales de différentes tailles partout en France et je dois veiller à leur fonctionnement et qu’ils répondent aux critères d’investissement », détaille-t-il.
Depuis trois ans, 64% des étudiants ont été embauchés dans le secteur du nucléaire et 20% celui des renouvelables. Selon Yohann Dulong, « la formation reflète le mix énergétique français. Actuellement il y a besoin de beaucoup d’ingénieurs dans le nucléaire mais nous allons tendre vers un équilibrage avec les renouvelables d’ici quinze ans. Le fait qu’il y ait un échange constant entre l’entreprise et l’université va favoriser l’adaptation des programmes aux besoins industriels. » De son côté, Nicolas Brouzeng, le directeur de la Centrale Golfech du Tarn et Garonne a rappelé que « le Groupe EDF a prévu un milliard d’euros d’investissement pour moderniser la centrale (ndlr : grand carénage) », ce qui nécessite également une montée en compétences de la masse salariale.
Aurélie de Varax
Sur la photo : la présentation du bilan du Master à l’Espace EDF Bazacle, à Toulouse. Photo EDF.