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Naelbox : l’électrochoc

L’Internet des objets, conjugué à un réseau bas débit et à des applications simples, ouvre de nouvelles perspectives pour la transition énergétique. La start-up toulousaine Naelbox l’a bien compris et peaufine des lendemains qui chantent grâce à Sigfox et aux objets connectés.

Naelbox n’a que 4 mois d’existence, mais son approche éclairée du M2M la place déjà dans le peloton de tête de l’Internet des objets. Celle qui a, au mois de mai dernier, remporté le prix RSE et Développement durable lors des Trophées de l’économie numérique, est connectée au désormais poids lourd international du réseau à bas coûts dédié a l’Internet des objets, la start-up toulousaine Sigfox.

Cette rupture technologique permet de lever le voile en temps réel sur les consommations énergétiques des bâtiments, explique Grégoire Aschenbroich : « Nous sommes partis de deux constats : l’opacité de cette consommation, et les délais très longs entre les factures qui ne permettent pas de prendre conscience de l’impact environnemental. Nous sommes ce que serait la balance pour quelqu’un qui fait un régime : nous permettons en temps réel d’appréhender ce que nous consommons. »

Faire communiquer les objets sans soucis d’autonomie

Les outils de Naelbox sont conçus pour gagner sur tous les volets de l’indépendance énergétique : en utilisant le réseau bas débit Sigfox, ces petites box autonomes en alimentation et en communication, s’affranchissent des réseaux existants, énergivores comme la 4G par exemple. Elles tournent le dos aux infrastructures lourdes comme l’extranet, ou le GPRS. « Le réseau de téléphone classique n’est pas adapté pour connecter les objets. Nous prenons le contre-pied de ces modèles-là. Notre coût de consommation est 10 fois moins cher, et les besoins en déploiement de densité d’antenne 1000 fois inférieurs. » Les données sont récupérées et stockées sur le réseau Sigfox.

Elles sont ensuite traitées et restituées par Naelbox sur les applications web des tablettes ou smart phones . « Nous sommes un intégrateur de Sigfox : nous savons utiliser le réseau pleinement, gérer l’influx d’informations et leur restitution. Nous développons des cartographies et des interfaces accessibles aux usagers, tout en restant lowtech. Et nous pouvons aller très loin dans l’analyse : réaliser des audits thermiques, avoir la vision globale de la consommation énergétique d’un parc immobilier, observer la qualité de l’air. Nous sommes sur un domaine d’applications énormes. »

Naelbox invente un monde où un agriculteur pourra seul dans son champ évaluer grâce à un objet connecté, les besoins en irrigations, contrôler l’humidité en temps réel. Pour l’instant c’est le secteur tertiaire qui est demandeur de cette technologie lowtech, capable de réduire de 30% la consommation énergétique. « Nous prenons de l’avance dans ce secteur, en déployant cette année notre projet pilote. Sigfox table sur 20 à 80 milliards d’objets connectés d’ici 2020, dont les trois-quarts grâce au réseau bas débit. Naelbox vise un chiffre d’affaire d’un million d’euros d’ici 2015. »
Virginie Mailles Viard

Sur la photo :
Remise du prix RSE et Développement Durable Trophée Economie Numérique 2014 -
De gauche à droite : François Frossard (Naelbox) ; Mme Barèges maire de Montauban ; Carlos Verkaerende Pdg de Poult ; Christian Clain (Naelbox) ; Jérôme Hontarrede (Naelbox) ; Grégoire Aschenbroich (Naelbox).

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Source : https://www.touleco-green.fr/Naelbox-l-electrochoc,14392