Makina Corpus, qui est née en 2001, déploie cette année deux nouveaux outils : Geotrek et Act’if. Si l’un permet au grand public d’organiser sa randonnée pédestre via un portail web ou une application mobile, l’autre offre la possibilité de mettre en synergie plusieurs professions différentes sur un territoire selon des besoins identifiés.
Geotrek était originellement conçu pour les trois parcs nationaux des Écrins, du Mercantour et des Alpes-Maritimes. Le parc naturel régional des Grands Causses a rejoint la technologie Geotrek depuis janvier dernier. Pour les randonneurs pédestres, Geotrek met à disposition un portail pour smartphone de données géographiques interactives ; côté gestionnaire, c’est une application qui permet de modifier en temps réel tout changement sur le terrain, comme par exemple un sentier fermé.
Avec Act’if, Makina Corpus espère apporter du nouveau dans l’économie circulaire. Développé pour la Chambre de Commerce et d’industrie de Montauban et Tarn-et-Garonne, c’est à travers une cartographie interactive que les différents flux, entrants ou sortants, du développement durable peuvent se mettre en relation.
L’investissement comme Geotrek « peut s’élever autour de 500.000€ »
Pour synthétiser le travail de cette entreprise, c’est « aller chercher les informations, les manipuler et les rediffuser aux bons acteurs », explique Jean-Pierre Oliva le fondateur et directeur général de la société. Mais ce qui fait le particularisme de Makina Corpus, c’est qu’il réside à travers « trois composantes : La liaison avec l’environnement, le traitement des données spatiales, comme la cartographie interactive et les valeurs du logiciel libre », poursuit le dirigeant.
Pour une application comme Geotrek, l’investissement « peut s’élever autour de 500.000€ ». Un coût pas toujours renfloué car à la différence des éditeurs qui réalisent des applications mobiles reposant sur une licence payante, le logiciel libre est quant à lui gratuit. Alors que le chiffre d’affaires de la société toulousaine s’échelonne à 2,1M€, la part des commandes de collectivités territoriales ou para-publiques représentait seulement 40% du CA.
Dans cette entreprise qui emploie 24 personnes, principalement des ingénieurs, l’année 2013 a été « très difficile, pour ne pas dire horrible ». « Nos valeurs nous amènent à parfois des solutions qui ne sont pas financièrement optimales », remarque le fondateur. Néanmoins, avec une « trésorerie tendue », la « situation s’assainit peu à peu » conclut Jean-Pierre Oliva.
A l’heure où la société est dans une phase de prise de conscience du développement durable, le défi pour l’entreprise est d’ « intéresser des structures privées liées à la problématique de l’environnement ». C’est ainsi que le consortium Airbus Group, Orange ou encore la société pétrolière Alma Services ont déjà eu recours aux compétences de Makina Corpus.
Kevin Figuier
Sur la photo : Jean-Pierre Oliva, fondateur et dirigeant de Makina Corpus. Photo ToulEco, Kevin Figuier