Les premiers pas des drive fermiers en Midi-Pyrénées

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En Midi-Pyrénées, les drive fermiers poussent comme des champignons et doivent se partager le territoire. Mais le circuit court a les dents longues. La preuve avec le drive fermier 82 et le drive Cocorico.

Le drive fermier 82 arbore le label Bienvenue à la ferme. Couvé par la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne, il a poussé sa corne en octobre 2013. Il s’inspire des premiers pas du premier drive fermier français né en Gironde en 2012. Mais, il se nourrit surtout de la prise de conscience des consommateurs explique le responsable Jean-François Pinel. « C’est le consommateur qui relance le sujet. On agite beaucoup de peurs autour de lui, et il constate aussi que les activités de production se délocalisent. Il y est attentif, et prêt du coup à accepter les contraintes du circuit court. » Le drive fermier 82 propose ses produits en lignes, et des points de retrait, une fois par semaine. « Une synthèse intelligente entre un marché forain normal et un mécanisme de pré-commande. »

Pour éviter la concurrence, l’inscription est limitée à deux producteurs par produit. Aujourd’hui 29 sont référencés, et « plus voudraient y rentrer. » observe Jean-François Pinel. « Mais il faut calibrer un marché à sa juste dimension. Nous avançons prudemment, et ne cédons pas aux sirènes du business immédiat. »

Cocorico : le drive fermier pour le citoyen pressé
A peine sorti de l’oeuf, Cocorico est déjà sur tous les médias. Voilà un marché en ligne, proposant quotidiennement différents points de retrait pour des produits 100% français. Né en novembre 2013, le drive fermier Cocorico gratte la terre toulousaine, mené par de jeunes experts en marketing. La cible est celle du citoyen affairé, auquel échappe les marchés de plein vent classiques. Ce qui fait dire à Amélie Kauffer de Cocorico, que tout ce petit monde peut jouer dans la même basse-cour. « Nous nous adressons à l’actif pressé, il n’y a donc pas de concurrence avec les marchés locaux. Mais nous avons un savoir faire qu’ils n’ont pas, notamment en communication. Nous rencontrons les producteurs et leur proposons de nouveaux moyens de distribution. »

Mais Cocorico voit bien au delà de son pré carré. L’entreprise ramène dans ses pénates des produits d’Alsace ou de Bretagne, « mais ce ne sont que des produits secs, qui permettent de faire connaître la gastronomie française. » Et de commencer à planter son drapeau sur d’autres régions.
Virginie Mailles Viard
Sur la photo : les trois fondateurs de l’enseigne Cocorico. Photo Rémy Gabalda.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Les-premiers-pas-des-drive-fermiers-en-Midi-Pyrenees,14191