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Les heureuses variations du Prix Henri Vernhes

Quels rapports entre des faucons, une plateforme responsable, et des modules à courant porteur ? Le 31 mai 2011 s’est tenue la dixième édition du Prix Henri Vernhes. Initié par l’Arpe et soutenu par la Poste, ce concours régional récompense les projets de développement durable portés par de jeunes entrepreneurs.

Du collecteur de canettes en entreprise, à l’organisme de formation à l’éco-construction pour les jeunes en difficulté, en passant par l’animateur en agro-écologie, ils étaient nombreux à concourir pour l’obtention du Prix Henri Vernhes. Ils ont ouvert le vaste panorama et les multiples voies qu’offre le développement durable, et démontré qu’il est bien à la croisée des chemins du social, de l’environnemental et de l’économique.
Les deux lauréats des Prix Services et Technologies, qui repartent chacun avec 5000 € - ainsi que le Coup de coeur du jury, ont ainsi été départagés parmi une vingtaine de dossiers retenus. Les membres du jury - composé de l’Ademe, de l’Adepes, de la Poste, de la rédaction de Touleco, du Grand Toulouse, de l’Arpe - ont été très attentifs à la singularité de ces projets.

Le Prix Services pour une plate-forme régionale responsable

Présentant le plus grand nombre de candidatures – 16 au total - il a de fait été le plus disputé. Il a été attribué à la majorité à Jean-Baptiste Ortega pour Synethic, un projet de plate-forme régionale d’achats responsables. « Synethic est un pôle de compétences et d’innovation sociétale, créé par un réseau d’acteurs de l’économie sociale et solidaire de Midi-Pyrénées. Il propose aux organisations d’adhérer au Groupement d’Achat Responsable de Midi-Pyrénées. Il accompagne les organisations dans leur mise en place de politique RSO et d’achats responsables via un catalogue de services à la fois pratique et innovant sur le plan social et environnemental : collecte de déchets de bureau, livraison de marchandises à vélo, auto-partage, service de traduction en langue des signes. »

Le Prix Technologies pour des modules à courant porteur

L’ingénieur belge Luc Wathelet n’est pas venu les mains vides. D’une mallette il a extrait des lampes, des interrupteurs, et ses petits modules à courant porteur. Son exposé a été aussi clair que la fonction de ses modules qui s’intègrent dans un boitier électrique. « Ils simplifient et réduisent le câblage électrique permettant d’économiser de 30 à 50% de cuivre par l’utilisation de modules à courant porteur en remplacement partiel des liaisons électriques traditionnelles. Les domaines d’activités sont l’industrie du transport, l’industrie navale et évidemment le bâtiment. » Le projet a remporté l’unanimité.

Le coup de coeur du Jury pour le fauconnier Philippe Massuir

Avec Philippe Massuir, la nature et la poésie sont entrées de plain pied dans la salle d’audition. Ce musicien de jazz est revenu à ses premières amours : les oiseaux. Devenu fauconnier-effaroucheur, il utilise les faucons, pour écarter les pigeons, corneilles ou étourneaux des monuments, des aéroports, des déchetterie... « Nous utilisons d’abord, les bas-vols (buses-vautours) pour perturber toute espèce nichant ou posée sur le site à traiter. Interviennent ensuite les hauts-vols (faucons) qui, avec leur propre système d’attaque en piqué, écartent et empêchent tout retour de nuisible sur les lieux. » Les faucons de Philippe Massuir ont dernièrement délivré l’aéroport de Perpignan et pourraient permettre la réhabilitation des pigeonniers toulousains.

Virginie Mailles Viard

Sur la photo : Les jeunes entrepreneurs primés lors de la dixième édition du Prix Henri Vernhes. Crédits photos : Hélène Ressayres Touléco.fr.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Les-heureuses-variations-du-Prix