
Avec 250 adhérents au niveau national, dont 45 représentants en Midi-Pyrénées, le Mouves est aujourd’hui un mouvement qui compte. Son but ? Fédérer et représenter les entrepreneurs sociaux et leurs partenaires en France. Des entrepreneurs motivés avant tout par l’intérêt général, pour qui le profit est un moyen, pas une fin en soi. « Créer de la richesse économique avec du sens, quel que soit le secteur d’activités de l’entreprise, quel que soit son statut », résume François Goudenove, représentant du mouvement en Midi-Pyrénées et p-dg de l’entreprise Websourd. « Dans un contexte morose, l’entrepreneuriat social ouvre une voie nouvelle, porteuse d’avenir, parce qu’il réconcilie l’économique et le social, recrée de la solidarité et donne du sens aux projets », poursuit le dirigeant.
Lancé à Toulouse en 2011, le mouvement prend de l’ampleur. Acteur reconnu, il est devenu un interlocuteur privilégié des collectivités, avec, par exemple, l’accompagnement à une action d’étude d’un incubateur social. « Nous étions présents en 2011 sur le salon des entreprises, axé sur l’entrepreneuriat social. Plus qu’à faire découvrir notre réseau, la journée du 16 avril va réaffirmer ce que sont les entreprises sociales et montrer leurs avancées. Pour nous, il s’agit de transformer l’essai », précise Elsa Bernard, coordinatrice du Mouves en Midi-Pyrénées.
Une journée placée sous le signe des alliances
Faire témoigner, faire comprendre, faire réfléchir, montrer les enjeux et donner envie : l’étape toulousaine a pour « ambition de construire de nouvelles alliances entre acteurs publics et privés et entreprises sociales au service du développement économique des territoires et de l’intérêt général ». C’est-à-dire montrer que l’économie sociale et solidaire n’est pas un monde à part, mais qu’elle est ouverte aux entreprises « classiques », aux pouvoirs publics... « Créer des passerelles, des alliances, c’est faire progresser des valeurs dans un territoire donné, c’est partager des problématiques et renouveler les idées pour créer de l’activité économique », souligne François Goudenove. L’entrepreneuriat social devient dès lors source de nouveaux modèles, de solutions innovantes. Le Mouves a d’ailleurs en projet la création d’un label, à l’étude dans le cadre de la future loi cadre relative à l’économie sociale et solidaire. Ce label constituerait « la pierre angulaire d’une politique publique ambitieuse et durable en faveur du développement de l’entrepreneuriat social. »
Valérie Ravinet
Sur la photo : Elsa Bernard, coordinatrice Midi-Pyrénées et François Goudenove, entrepreneur social, dirigeant de l’entreprise Websourd
Le programme
Mardi 16 avril 2013, toute la journée, dans les locaux de l’ESC à Toulouse
– Des ateliers « Fabriques à solutions » pour répondre à des problématiques concrètes impliquant les entreprises sociales : mobilité, circuits courts, diversité dans les ressources humaines et diversité dans les achats d’entreprise
– Une table ronde sur le thème des « nouvelles alliances au service du développement économique des territoires »
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Renseignements sur le site du Mouves.