Les Aiguilleuses créent du neuf avec du vieux

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Ouverte à l’automne dernier, la boutique-atelier des Aiguilleuses propose un concept intéressant de créations textile à base de vêtements et tissus usagés. Du recyclage qui donne libre cours à la mode.

Rien ne se perd tout se transforme. C’est bien connu, mais pas systématiquement mis en œuvre. Abigaël Nitenberg, Thes de La Fonchais et Virginie Sarpaux s’attachent, elles, à imaginer et fabriquer de nouveaux modèles à partir de stock de textiles en tout genre. Les trois jeunes femmes préparent actuellement la création de leur Scop. Mais elles réunissent déjà leurs talents dans une boutique de la rue de la Colombette à Toulouse : « C’était le local d’une retoucheuse, du coup nous bénéficions de sa notoriété », raconte Tess de La Fonchais, qui est la permanente du lieu.

Outre leurs créations qu’elles mettent ici en vente, les Aiguilleuses réalisent des travaux sur commande, donnent des cours de couture et proposent des stages ou la location de leur matériel. De quoi faire tourner leur petite entreprise personnelle, car pour l’instant chacune de ces petites mains travaillent sous statut d’auto-entrepreneur.

Boutique éphémère à succès

C’est lors d’une exposition en 2010 qu’elles se sont rencontrées. Abigaël Nitenberg y présentait sa collection de vêtements d’enfant, Thes de La Fonchais sa collection de vêtements femme et Virginie Sarpaux ses créations en ameublement. Aucune n’est issue du secteur textile ou de la mode, mais toutes vouaient une passion à la couture et à la récupération. De fil en aiguille, elles associent leurs idées jusqu’à tenter l’expérience d’une boutique éphémère. Un mois de succès qui valide leur projet d’associer aussi leurs intérêts. Les Aiguilleuses dégotent alors assez vite ce qui est devenu leur boutique-atelier. A peine installées, elles ne manquent pas de matière première : « Les riverains déposent devant le magasin des sacs de vêtements ! » s’enthousiasme Thess de La Fonchais.

Modèles exclusifs

Le début d’une longue reconversion pour chaque pièce : « Il faut trier, laver et démonter les vêtements que nous allons réutiliser, il n’est que le fil que nous ne pouvons pas recycler » explique Abigaël Nitenberg. Un process qui exige du temps : les stocks de textile sont faramineux aux dires des Aiguilleuses. Elles ne s’en plaignent pas : « c’est une mine car il n’y a quasiment plus de marchands de tissus à Toulouse ». De fait, les tarifs des collections oscillent de 15 à 150 euros la pièce. Mais chaque accessoire, chaque modèle est ici unique !
Nathalie Malaterre

Sur la photo : Thes de la Fonchais et Abigaël Nitenberg, deux des trois Aiguilleuses. Crédits photo : Hélène Ressayres - ToulÉco

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Source : https://www.touleco-green.fr/Les-Aiguilleuses-creent-du-neuf