Le réseau Biocoop poursuit son développement à Toulouse

Best-of de Pâques - Article publié dans l’édition du 7 mars 2013

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La neuvième enseigne Biocoop de Toulouse vient d’ouvrir ses portes dans le quartier des Minimes. Cette nouvelle implantation reflète la bonne santé du réseau dans l’agglomération. Les boutiques ont d’ailleurs choisi de se fédérer pour poursuivre leur développement en bonne intelligence.

Les Biocoop se portent bien à Toulouse. Pour preuve, en 2012, les 8 magasins du réseau ont totalisé un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros et, en deux ans d’existence, la boutique de Jean Jaurès a doublé son chiffre d’affaires. « Notre effectif est passé de 5 salariés au départ à 11 aujourd’hui, et nous envisageons une nouvelle implantation dans le centre-ville, aux Carmes ou dans le quartier Victor Hugo » se réjouit Sylvie Delpech, sa gérante.

Autre indicateur de ce dynamisme, la neuvième boutique du réseau a ouvert ses portes le 6 mars dans le quartier des Minimes. Elle a pour ambition de drainer la clientèle du quartier mais également du nord toulousain. Le dirigeant de cette nouvelle enseigne est déjà propriétaire de l’Oustal, Biocoop installée à Fenouillet. « J’ai démarré ma carrière à la Fnac à Paris, avant de changer de vie en 2006 et de reprendre le magasin de Fenouillet, après avoir fait mes armes comme salarié dans une enseigne marseillaise durant 1 an. Le magasin compte aujourd’hui 6 équivalents temps plein pour un chiffre d’affaires de 1,4 millions d’euros. Je souhaitais ouvrir une nouvelle enseigne pour desservir une zone peu pourvue en offre bio et dotée d’une réelle identité », explique son gérant, Benoît Hournon.

Cette nouvelle implantation se déploie sur 230 m² de surface commerciale pour 4500 références de produits. 300.000 euros d’investissements ont été nécessaires pour cette ouverture. « Nous faisons partie de ces PME qui créent de l’emploi, puisque nous disposons de 5,5 équivalents temps plein, que nous espérons installer dans la durée avec des CDI. »

Une cinquantaine de producteurs locaux pour l’approvisionnement

L’approvisionnement de la boutique sera réalisé, comme pour les autres enseignes du groupe, auprès de la plateforme sud-ouest de la Biocoop et sera complété, conformément aux objectifs du réseau, par des filières locales. « Nous tenons à travailler en circuit court et à soutenir les initiatives locales, même si cela nous demande un surcroît de travail. Nous allons démarrer avec une cinquantaine de producteurs de la région, pour 10 à 15% de notre chiffre d’affaires. » D’ailleurs, les 5 biocoops du centre-ville toulousain ont pour objectif désormais de travailler en réseau pour mutualiser leurs actions, notamment afin de soutenir leurs fournisseurs locaux. « Nous souhaitons ainsi les aider à pérenniser leur outil de travail via l’acquisition de nouveau matériel par exemple », indique Benoît Hournon. « Nous allons également travailler ensemble pour développer le réseau dans l’agglomération », complète Sylvie Delpech.

Pour la création de son enseigne, Benoît Hournon a souhaité travailler de manière globale et cohérente, en finançant notamment le projet auprès du Crédit coopératif et de la banque éthique Nef. « J’ai ainsi préféré sacrifier des ressources financières en optant pour un taux plus élevé au profit de mes valeurs. » Dans le même ordre d’idée, la Biocoop des Minimes est alimentée en électricité par Enercoop, une coopérative productrice d’électricité verte.

Un projet pilote de boutique en ligne

L’enseigne comptera enfin un service de livraison en deux roues dans toute sa zone de chalandise, qui sera couplé à un site marchand de produits bios comptant 2500 références, sur lequel il sera possible d’acheter les produits en ligne pour venir les chercher en magasin ou les recevoir à son domicile. « Nous allons ainsi nous imposer comme le premier site marchand bio de la région toulousaine », indique Benoît Hournon. Cette initiative pilote pourra ensuite être étendue aux autres boutiques de l’association des magasins toulousains.

Les objectifs de fréquentation de la boutique des Minimes sont de l’ordre de 150 à 200 clients par jour pour un chiffre d’affaires de 1,5 millions d’euros d’ici trois ans.
Agnès Frémiot

Sur la photo : Benoît Hournon, gérant de Biocoop à Fenouillet et du nouveau magasin dans le quartier des Minimes. Crédits : Hélène Ressayres.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Le-reseau-Biocoop-poursuit-son