
C’est une opération pilote en Midi-Pyrénées. Du 10 au 21 décembre, comme chaque année pendant une dizaine de jours depuis 2007, les entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux, forestiers et les entreprises du paysage du Tarn peuvent déposer leurs déchets dangereux dans l’un des quatre points de collecte mis à leur disposition.
Lancée à à l’initiative de la Fédération des entrepreneurs des territoires du Tarn (EDT : 81 adhérents, prestataires de services en milieu rural) du Tarn et coordonnée par la Chambre de commerce et d’industrie du département, cette opération a permis de collecter plus de 18 tonnes de déchets toxiques : bombes aérosols, matériels souillés (cartouches de silicone, filtres à air, papier imprégnés), filtres à huile ou à carburant, flexibles gras usagés, petits bidons plastiques vides, etc..
« Aucune structure en mesure de traiter ces déchets dans le Tarn »
« La réglementation environnementale en vigueur impose aux entreprises de gérer et d’éliminer leurs déchets selon les voies appropriées et interdit l’abandon, l’enfouissement ou le brûlage des déchets. Or, dans le département, aucune structure n’est en mesure de les traiter », explique Valérie Vinay, du pôle qualité sécurité environnement de la CCI du Tarn.
Les professionnels tarnais produisent environ 100kg de ces déchets toxiques par an. Difficile pour eux d’organiser leur évacuation. D’où l’idée des quatre points de collecte de proximité, répartis sur le territoire : ils ont été placés à Lavaur, Puygouzon, Castres et Labruguières, chez des concessionnaires de matériels agricoles qui ont pignon sur rue ou des réparateurs de machines agricoles et forestières. Pour encourager les bonnes pratiques, les chambres consulaires proposent même une aide financière, grâce au soutien de l’Agence de l’eau Adour-Garonne.
Le traitement assuré par la société Triadis
Dans le cadre de cette opération, le traitement des déchets a quant à lui été confié à la société Triadis, basée à Saint-Alban en Haute-Garonne. « Tous les déchets collectés dans le cadre de cette opération sont valorisables. En fonction de leur nature, ils sont regroupés et acheminés vers des filières de traitement agréées pour la valorisation matière ou énergétique », poursuit Valérie Vinay.
Michel Bonhomme, président de la Fédération des entrepreneurs des territoires du Tarn, se félicite de l’initiative : « Nous avons besoin de circuit tracé. Or, les déchetteries ne sont pas équipées pour contrôler et accuser réception de la remise des déchets par des professionnels. Ces campagnes de collecte des déchets dangereux auprès des entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers du Tarn permettent donc la traçabilité de ces déchets provenant d’ateliers et de chantiers aux quatre coins du Tarn ».
A-M. B.
Sur la photo : Michel Bonhomme, le nouveau président de la Fédération des entrepreneurs des territoires (EDT) du Tarn. Crédits : DR