Avec cette innovation toulousaine, la carte de visite passe en 2.0. Lancée en février 2020, juste avant le début de la crise sanitaire, la start-up WeMet a développé une carte de visite connectée, utilisable sans application spécifique. En scannant la carte connectée, les coordonnées sont transmises directement sur le smartphone et enregistrées automatiquement. Une technologie Covid-compatible axée sur le sans-contact et l’éco-responsabilité en limitant la production de papier.
« Je travaillais avant dans le secteur des jeux vidéo et, à chaque salon, j’oubliais mes cartes de visite ou je me retrouvais avec beaucoup de cartes entassées sur mon bureau », raconte Samuel Dassa, l’un des deux cofondateurs de WeMet, actuellement hébergée à l’incubateur le Starter de La Mêlée. « La publication d’un sondage d’un institut américain m’a convaincu qu’il fallait innover dans ce secteur puisque, sur 10 milliards de cartes fabriquées par an, près de 8 milliards sont jetées la première semaine. Aujourd’hui, tout le monde paye avec le sans-contact, donc je pense que les habitudes autour de la carte de visite classique vont changer. »
Compatible avec tout système d’exploitation
Pour faciliter son utilisation, la start-up toulousaine a travaillé pendant dix mois sur cette technologie qui permet d’encoder les coordonnées d’une carte de visite dans une puce, sans installer d’application et compatible avec tous les systèmes d’exploitation des smartphones. « La carte WeCard, qui coûte entre 30 à 50 euros selon sa couleur et son design, est fabriquée entièrement à Toulouse afin de pouvoir être réactif aux commandes », souligne Samuel Dassa. « En cinq jours maximum, le client reçoit sa carte. Malgré l’absence de salons professionnels liée à la crise sanitaire, nous avons vendu près de 3000 cartes de visites connectées, auprès de 500 clients. Nous fournissons par exemple des grands groupes comme Boulanger, Pierre Fabre et Vinci Autoroute. »
Utilisable 100.000 fois, la WeCard vise le marché international dès 2022, en Asie et aux Ėtats-Unis, mais compte déjà des clients en Suisse et en Belgique. La jeune pousse, qui compte aujourd’hui trois associés dont les deux cofondateurs, ambitionne de vendre 20.000 cartes connectées cette année pour atteindre les 3000 clients.
Julie Rimbert
Sur la photo : Samuel Dassa, l’un des deux cofondateurs de la start-up toulousaine WeMet, qui a créé une carte de visite connectée. Crédit : Rémy Gabalda-ToulĖco.