Quoi de plus normal pour une société basée sur la généalogie que d’avoir une histoire d’entreprise atypique ? « Notre Scop s’est créée dans le cadre d’une transmission. Nos patrons de l’époque, Sylvette et Bernard David, cherchaient à vendre pour prendre leur retraite. Pour eux comme pour les onze ex-salariés associés, cette solution était la meilleure pour pérenniser l’entreprise » introduit Audrey Cavalier, cogérante d’Hérédis au côté de Michaël Marie. Tout juste installés dans leurs nouveaux locaux au Millénaire, le quartier d’affaires de Montpellier, les deux gérants poursuivent l’activité d’édition de logiciel de généalogie tout en développant la base de données de la société.
« Nous en sommes actuellement à 450 millions de données qui permettent aux particuliers qui souhaitent en savoir plus sur leurs ancêtres et leurs racines de remonter aussi loin que possible », explique Audrey Cavalier. Ainsi, les généalogistes en herbe bénéficient d’archives et d’outils en ligne pour créer leur arbre familial.
À la conquête de l’Amérique du Nord
Si Hérédis est leader du marché français, elle aspire désormais à conquérir l’Amérique du Nord, mais aussi l’Europe. « La version 2018 ne notre logiciel sera adapté aux besoins des marchés anglo-saxons et nous lançons un partenariat avec Familysearch, acteur incontournable de la généalogie aux États-Unis. Nous serons exposants à leurs côtés au salon mondial de la généalogie à Salt Lake City », détaille Audrey Cavalier qui parle aussi de traductions du logiciel en allemand, espagnol ou encore portugais. Avec 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en 2017, Hérédis compte aujourd’hui 14 associés et 20 salariés. « Nous avons depuis trois ans une volonté de nous agrandir en passant par l’export. Nous visons 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires en 2021 ». Et malgré les fortes ambitions affichées et les 100.000 clients au compteur, Hérédis prend des airs de start-up lorsque l’équipe quitte l’open-space pour se détendre autour d’un baby-foot.
« Nous venons d’être sélectionnés par l’Urscop (union régionale des sociétés coopératives) et suivons une formation pour soutenir notre croissance. Au même titre qu’une start-up, nous sommes suivis par un mentor pendant six mois », souligne Audrey Cavalier qui ne voit que des avantages à pouvoir échanger avec d’autres Scop sur la meilleure façon de se lancer à l’international avec un objectif : obtenir 10% du marché des États-Unis, très friand de généalogie.
Coralie Pierre
Photo : DR
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