
A Léguevin, en Haute-Garonne, Pascale Goussé-Castex a choisi de s’adonner aux abeilles. Mais il lui a fallu du temps pour dénicher un lieu propice. Le décor est enfin planté début 2012 : « Nous sommes installés en lisière de la forêt de Bouconne, c’est un endroit à la fois isolé et qui est moins soumis aux traitements chimiques agricoles. » La nouvelle apicultrice, qui fut opticienne, et son mari, ont investi un million d’euros dans ce projet : réhabilitation des bâtiments, implantation d’une centaine de ruches et de 15.000 pieds de lavande, création d’une miellerie, d’un musée et d’un laboratoire pour la recherche et l’insémination. Car Pascale Goussé-Castex poursuit un objectif original, celui de développer le cheptel des abeilles quand monoculture, pesticides et frelons déciment les essaims du premier insecte pollinisateur de la planète.
Une ferme pour maternité
Pour ce faire, elle souhaite faire naître des reines puis élever respectueusement les abeilles : « Notre démarche est un peu différente, nous n’allons pas produire du miel en premier lieu, mais des abeilles. Aussi, nos essaims auront une espérance de vie normale, soit de trois à quatre ans quand bien même la production de miel n’est plus optimale au-delà de dix-huit mois. » Une approche qui diffère de l’apiculture en mode conventionnel même si là aussi entreprises et collectivités sont sollicités pour soutenir l’activité. Via l’achat, total ou en partie, d’une ruche laissée en gardiennage sur ce site idyllique pour sa croissance. Cette forme de subventionnement, très en vogue, permettant à l’entreprise d’acquérir une caution verte et de compenser ses émissions nocives à l’environnement. Contre des pots de miel à ses couleurs.
Une association pour soutien
Pour la Ferme du rucher de Péroline, c’est aussi un moyen de communiquer sur son activité, l’entreprise ou la collectivité, à l’instar du restaurant étoilé le Puits Saint-Jacques ou du Pays tolosan, s’engageant à faire connaître la ruche dont elle est propriétaire et de toucher les particuliers. Eux-aussi peuvent acquérir une ruche, visiter la ferme qui propose un programme pédagogique et adhérer à l’association, Idapi, que Pascale Goussé-Castex a fondé pour soutenir son projet. Lequel a grandement besoin d’être connu et reconnu : il manque 100.000 euros pour achever la miellerie.
Nathalie Malaterre
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Internet : www.abeilles-idapi.fr - contact : idapi31@yahoo.fr
Adresse : 66 chemin de cazalas
31490 Leguevin
Légende : Pascale Goussé-Castex et les quatre premiers partenaires de sa ferme et de son association en octobre 2012. DR