- Jacques Poujade, comment fonctionne cette collecte automatisée ?

Ce nouveau mode de collecte pneumatiques des déchet fonctionne grâce à des réseaux de canalisations souterrains. Ces tuyaux émergent à l’extérieur sous forme de bornes dans lesquels les usagers glissent leurs sacs pouvelles. Les sacs sont stockés puis aspirés à la vitesse de 70km/h jusqu’au terminal. Ils sont ensuite compactés et acheminés par camions vers les lieux où ils seront valorisés.
- Quels sont ses atouts ?
Ce système existe depuis plus de quarante ans dans les pays nordiques. Il débarrasse les rues des containers, et permet de limiter le passage des camions à des heures indues. C’est moins de pollution, de nuisances visuelles, sonores.

- La question du bilan carbone se pose, puisque les calculs ne plaideraient pas en faveur de ce système qui « coûterait » 30 tonnes de Co2 par an ? Et la fin des camions de ramassage, ce sont aussi des emplois supprimés...
Mais en terme de bilan écologique ou environnemental comment chiffre t-on la réduction du risque routier et des accidents, les nuisances sonores et tout simplement la qualité de vie et le cadre de vie ? Comment appréhende t-on aussi la pénibilité du travail de ripeur (celui qui courre derrière la benne), et ses conséquences en terme de santé des personnes concernées, handicap etc.... ?
On démontre ce que l’on veut démontrer, si on ne prend qu’une partie des chiffres, c’est d’ailleurs tout le problème des éco-bilans !
- Comment une collectivité procède-t-elle pour adopter cette nouvelle technologie ?
Il est préférable d’y songer en amont d’un projet urbain, puisque l’installation est assez coûteuse. La création d’un éco-quartier, comme celui de la Cartoucherie par exemple, est l’opportunité pour installer ce type de collecte innovante.
- Vous présenterez l’intégralité du processus jeudi lors de l’atelier dédié à la question de la collecte des déchets. Pourquoi Véolia fait-elle partie du Club des éco-entreprises ?
Veolia a intégré le club des Eco-entreprises car Veolia déploie son activité sur les métiers de l’environnement, et est leader sur ce marché.
c’est donc tout naturellement que nous y sommes et que nous prenons part aux travaux, en parallèle à notre engagement dans les chambres consulaires.
Propos recueillis par Virginie Mailles Viard