Sur le principe de l’achat groupé, la Ruche qui dit oui ! permet aux consommateurs de commander sur internet des produits directement vendus par des producteurs locaux (dans un rayon de 250 km) et de venir les chercher près de chez soi chaque semaine. En septembre 2011, la première ruche ouvrait ses portes dans la ville de Fauga, à côté de Toulouse. « Les deux fondateurs du concept, Guilhem Cheron et Marc-David Choukroun, avaient commencé à en parler sur planet attitude. Je les ai tout de suite appelé et, avec leur appui, je me suis lancée », raconte Odile Mailhe, coordinatrice de la ruche du Fauga et deux autres à Toulouse.
L’innovation par rapport aux autres circuits courts existants comme les amap et les paniers livrés, c’est la possibilité de remplir totalement son panier : de l’entrée au dessert, en passant par les produits d’hygiène et d’entretien. Où comment court-circuiter la grande distribution. En Midi-Pyrénées près de 9 000 familles font leur miel auprès de 200 producteurs.
Un circuit court gagnant-gagnant
« Les zones péri-urbaines se développent beaucoup, explique Sophie Gandon, coordinatrice de la Ruche qui dit oui ! en Midi-Pyrénées. Dès qu’il y a deux ou trois ruches, une boule d’énergie se crée autour et très vite une constellation nait comme à Toulouse et Toulouse Métropole ». L’avantage pour le consommateur est la liberté et la flexibilité : il achète ce qu’il veut et quand il veut avec la garantie de produits de qualité au juste prix. Côté producteur, il fixe son prix en toute transparence et intègre un réseau avec la possibilité de fournir plusieurs ruches. D’où une entente possible côté logistique.
Pascal Lablanche, maraicher à Cazères fournit cinq ruches avec deux autres maraichers. « Sur les livraisons, nous faisons des roulements pour limiter les coûts ». Certains producteurs, notamment de produits laitiers ou boulangers, écoulent jusqu’ à 80% de leur production dans le circuit des ruches, comme Viviane Oz, boulangère à Longages. « Avec la Ruche, je travaille à la commande donc j’ai zéro pertes. C’est plus intéressant que les marchés ».
Aurélie de Varax
Sur la photo : distribution à la Ruche du Fauga. Photo Hélène Ressayres.