L’idée est quelque part lumineuse. Elle allie dans un même projet d’envergure l’économie d’un territoire local et l’environnement. La Manufacture française de la LED se propose en effet de participer à la réindustrialisation du secteur de Lavelanet, dans l’Ariège, en développement une unité de fabrication de luminaires à LED . Mieux, la MFL produit de nouveaux luminaires à partir de ceux existants : « Nous récupérons, réparons et rénovons les éclairages halogènes que nous équipons de systèmes à LED, moins énergivores et générant moins de photopollution. Les installations entament alors un nouveau cycle d’usage. »
« Bye bye halogènes »
Pour lancer l’activité, créée il y a tout juste un an et alors autofinancée à hauteur de 10.000 euros, René Lenoir, à l’initiative du projet, et ses deux collaborateurs ont imaginé une première campagne ne concernant que l’Ariège. L’objectif étant d’économiser 9 millions de kilowatts annuellement en procédant au remplacement des projecteurs halogènes des monuments, rues, enseignes et autres parkings de ce département. L’opération, intitulée « Bye bye halogène », et soutenue par un site Internet, a permis d’éveiller l’intérêt autour de cette entreprise originale. Récompensée aujourd’hui donc d’un trophée du développement durable. Pour autant, l’aventure n’a pas manqué de contre-temps et plusieurs mois de retard ont contrarié le business plan.
Une activité sans concurrence
La MFL devait s’installer à l’été dans ses locaux de Lavelanet. Elle n’a pu s’y implanter finalement qu’en novembre. Reportant ainsi le recrutement des 20 salariés prévus. Peu importe, René Lenoir est resté optimiste, son unité de fabrication est la seule existante en Europe, et envisage désormais de porter ses effectifs à 30 d’ici décembre 2013. Car la MFL va œuvrer au-delà de l’Ariège. Le marché midi-pyrénéen est visé, avant une extension de l’activité sur tout le territoire hexagonal, via des partenaires en local. Collectivités et entreprises sont concernées par l’abandon de l’éclairage halogène.
Nathalie Malaterre
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La LED performante environnementalement
C’est parce que son flux lumineux est directif que la LED génère moins de pollution lumineuse et que sa performance est améliorée. Par ailleurs elle chauffe moins et limite ainsi l’endommagement des matériaux qui l’abritent. Le composant qu’installe actuellement la MFL peut tenir 100.000 heures et est garanti 5 ans. L’intensité d’éclairage est absolument identique à celle des halogènes. Seuls les éclairages en fonctionnement plus de 8 heures par jour peuvent prétendre à subir la cure de rajeunissement.
Sur la photo : René Lenoir (à droite) reçoit le Trophée du développement durable. Crédits : DR.
