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Eneo surfe sur le succès de Pokemon Go au chevet de la biodiversité

Eneo, start-up montpelliéraine incubée sur le campus de l’Inra, développe depuis un an et demi des applications géolocalisées sur la biodiversité dont la dernière, Pokemon Biodiv, lui a valu d’être distingué par le Ministère de l’Écologie.

Créer une communauté de chasseur d’animaux ou plantes, voici le pari osé de la société Eneo, jeune start-up composée de deux anciens étudiants de Montpellier SupAgro : Jean-Charles Simonin et Charles Moszkowicz, tous deux âgés de 28 ans. Lancée en 2015, l’idée de monter une entreprise émerge dans la tête de ces deux jeunes ingénieurs lors de leur dernière année de formation. « Nous devions créer un outil permettant à une société d’irrigation de gérer en temps réel ses installations sans avoir besoin de personnels sur l’ensemble de son territoire », explique Jean-Charles Simonin.

Défi relevé, les étudiants mettent au point une application géolocalisée, aujourd’hui intitulée MyEneo et déjà commercialisée auprès de cinq clients. Objectif : faciliter la collecte de données sur le terrain dans les domaines de l’agroalimentaire et l’écologie. Ainsi, un centre expérimental d’horticulture, un syndicat d’irrigation, un expert forestier, mais aussi une société de vélos partagés sont adeptes de MyEneo.

Inspirés par les Pokémons

Les deux entrepreneurs souhaitant aller plus loin ont imaginé le Pokemon Go de la biodiversité. Destiné au grand public, ce projet d’application a fait l’objet d’une distinction en mai dernier par le Ministère de l’Écologie leur permettant d’intégrer l’incubateur national GreenTech. « Nous sommes en lien avec la Ligue de protection des oiseaux de l’Hérault et c’est avec eux que l’idée de l’application est née. Ils possèdent de nombreuses informations sur les oiseaux de la région et souhaitaient trouver une solution pour valoriser ces données auprès du grand public », précise Jean-Charles Simonin. Très vite, le projet d’un jeu s’impose. « En vérité, nous avions eu l’idée d’un jeu façon Pokemon bien avant la sortie de l’application Pokemon Go en juillet dernier. Nous voulions nous inspirer des jeux sur gameboy », souligne Charles Moszkowicz.

Provisoirement intitulé Pokemon biodiv, le jeu consistera à trouver dans son environnement de balade, la faune et la flore indiquée par l’application. « C’est le principe d’une chasse au trésor. En trouvant un arbre, un animal ou une fleur, les utilisateurs gagnent des points et remportent des niveaux. Plus ils vont loin dans le jeu, plus les missions seront compliquées ». Les données récoltées seront ensuite proposées à des communautés scientifiques. « Notre modèle économique est encore à valider, mais l’application sera gratuite pour le grand public. Nous proposerons, moyennant finance, aux collectivités d’enrichir l’application avec des missions spécifiques en fonction de leurs besoins. Cela peut permettre d’attirer la communauté de joueur dans des points d’intérêts spécifiques. On peut même imaginer qu’une ville, par exemple, récompense le meilleur contributeur de la biodiversité du mois. Nous sommes déjà en discussion avec plusieurs collectivités » assure Charles Moszkowicz. L’application devrait voir le jour courant 2017. Une levée de fonds est également prévue.
Coralie Pierre

Sur la photo : Charles Moszkowicz et Jean-Charles Simonin, les fondateur d’Eneo. Photo DR.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Eneo-surfe-sur-le-succes-de-Pokemon-Go-au-chevet-de-la,19956