En Haute-Garonne, les grandes conférences du festival des Champs du possible

Partager cet article



Expliquer l’influence des pesticides sur la puberté, donner des clés pour reconsidérer la richesse, démontrer que manger du bio dans les cantines c’est pas du luxe... Autant de sujets présentés par des chercheurs, qui viennent dans le sud de la Haute-Garonne, invités au Festival-conférence des Champs du possible.





Corinne Lemarigner a proposé un rendez-vous sur le stand de la Ferme bio d’Izaut-de-l’hôtel, sur la place du marché de Saint-Gaudens. Un endroit emblématique pour l’association des Champs du possibles : un lieu de socialisation et d’échanges. Et en tant que lieu de rassemblement, il a vocation à entendre et recueillir des voix nouvelles.
 De celles qui œuvrent surtout dans les milieux universitaires, dans les laboratoires de recherche. C’est la vocation des Champ du possibles : transplanter les penseurs, qui portent une voix alternative, dans le vaste champ du monde rural. « On peut appeler cela de l’éducation populaire. Nous souhaitons échanger autour d’une pensée un peu pointue, que tout le monde n’a pas ou le goût, ou la possibilité d’entendre. Mais en créant autour de cette rencontre un évènement festif, - ateliers, projection de films, spectacle - les gens viennent. Il faut provoquer cette rencontre qui permet à tout un chacun de se réapproprier ces sujets. Ce festival fait aussi, grâce à une démarche participative, émerger des demandes, des attentes. »

Créé en 2010 par des citoyens du Comminges sensibles aux problèmes de la santé et de l’environnement, le festival des Champs du possible a rapidement trouvé le terreau pour poser ses fondations. Soutenus activement par la mairie de Saint-Gaudens, la communauté des communes et son Agenda 21, et de très nombreuses associations, les Champs du possible ont su créer le besoin de comprendre les différents écueils de notre société de consommation : la finance débridée, l’alimentation....







Après Patrick Viveret, créateur du Sol Violette, Lilian Le Goff ( « Manger bio, c’est pas du luxe ») , Coline Serreau (« Solutions locales pour un désordre global ») , ce fut le tour au mois de mars de Charles Sultan, professeur en Endocrinologie Pédiatrique au CHU de Montpellier, un spécialiste des effets des pesticides sur le corps humain. « L’idée de ces festivals-conférence est aussi née d’un sentiment d’urgence, celui de permettre aux acteurs du Comminges, agriculteurs, associations, de se rencontrer et d’échanger sur nos pratiques courantes. On a appris qu’à cause des résidus de pesticides, les enfants sont sujets à une puberté précoce, ou à des malformations génitales graves. C’est l’occasion de parler de l’influence de l’agriculture sur la santé, et de notre alimentation. »

Au mois de mai, au cinéma Le Régent de Saint-Gaudens, l’économiste Philippe Derruder, est venu ouvrir les esprits sur les monnaies locales complémentaires. Cette réunion est déjà suivie d’effets, puisqu’un groupe se retrouve tous les quinze jours pour réfléchir dans la capitale commingeoise à la création d’une monnaie locale.


Virginie Mailles Viard


Sur la photo, à gauche, Corinne Lemarigner. Photo VMV

Réagir à cet article

Source : https://www.touleco-green.fr/En-Haute-Garonne-les-grandes