Tout est tracé : Sandrine Queyroi veut qu’EasyTri soit dupliqué d’ici à un an en quatre autres agences. En 2014, dix autres devront avoir ouvert, 15 autres en 2015. EasyTri se lance donc dans la franchise. Un nouveau challenge pour son insatiable fondatrice qui répond aussi à une demande de sa clientèle : « Nous visons essentiellement le marché des moyennes et grosses entreprises, qui sont, de fait, elles-mêmes présentes un peu partout en France. »
Créée en janvier 2009, EasyTri se positionne à l’origine sur le « module papier ». L’entreprise se propose de collecter et valoriser le papier mis aux déchets par les PME. Pour optimiser au mieux la récupération, qui s’effectue mensuellement, l’entreprise toulousaine a mis au point une cellule de remplissage. Une boîte, quasi identique au carton des ramettes et équipée d’un système de chasse d’air, où les feuilles de papier doivent être glissées les unes après les autres.
Faire d’EasyTri un incontournable du marché
Très vite, l’activité évolue. Outre le papier, Easy Tri collecte désormais cartouches, piles, néons, gobelets, cannettes, matériel informatique, voire, mobilier. 80% de ces produits sont valorisés, sur la région majoritairement. Il n’est que l’informatique pour traverser la France. Car EasyTri se soucie du bilan carbone également et propose à chacun de ses clients de consulter le leur sur son site Internet. A cela s’ajoute diverses prestations qui se veulent pédagogiques et informatives pour améliorer l’usage des consommables de bureau. Le marché reste vaste : « Seules 20% des entreprises se sont mises au tri, et la plupart par obligation de leur siège », observe Sandrine Queyroi. « Les grandes sociétés sont sensibilisées à la question du tri et exigeantes sur celle de la collecte des déchets. » L’activité est tellement porteuse, que la dirigeante préfère anticiper : « En développant mon réseau de franchises, je prends de l’avance pour qu’EasyTri soit bien implantée et identifiée quand le marché va exploser ! ».
Pensé dès le départ dans cette configuration, le modèle d’Easy Tri se reproduit donc facilement. Le siège toulousain dispensera la formation technique, tandis que le franchisé bénéficiera du site Internet et de l’extranet métier. Ce, contre 18.000 € de ticket d’entrée. Easy Tri doit clôturer son exercice 2012 à 220.000 euros, en progression de 20%.
Nathalie Malaterre
Sur la photo : Sandrine Queyroi, fondatrice et dirigeante d’EasyTri. Crédits : DR.