"Pour atteindre la ligne de routes fixée il faudrait monter rapidement à 20000 rénovations par an", selon Frank Chatelain de l’Ademe. Un défi de taille pour la région dont 50% des résidences principales ont été construites avant la première politique de régulation thermique de 1975. Ils consomment deux fois plus d’énergie que les logements datant des années 1990 et six fois plus qu’aujourd’hui.
La région n’a pas attendu le PREH pour rebattre les cartes de son dispositif. "Nous avons fait le choix d’orienter nos aides vers ceux qui ont le moins de ressources", explique Françoise Dedieu-Casties, vice-présidente de la région Midi-Pyrénées en charge du développement durable. Dans le plan régional Midi-Pyrénées Energies (2011-2020) deux actions phares sont menées pour accompagner le financement des travaux de rénovation des bâtiments. D’une part, le logement social. "Nous signons actuellement des conventions d’objectifs avec à peu près tous les opérateurs pour se donner de la visibilité. L’objectif est de réduire d’au moins 30% les consommations énergétiques de 70000 logements sur 10 ans. En 2013, la Région a cofinancé la rénovation énergétique de près de 2500 logements, en mobilisant une enveloppe de 5,5 M€", précise Françoise Dedieu-Casties. Autre aide régionale depuis 2012 : l’Eco-chèque logement.
L’Eco-chèque cumulable avec les aides régionales et nationales
En 2013, le plafond de ressources permettant l’éligibilité à cette avance de trésorerie a été augmentée, ce qui permet à 50% des foyers d’y avoir accès. Le montant est de 1500 euros pour les propriétaires occupants. « Les objectifs fixés ont été pratiquement atteints en 2013, avec près de 3200 éco-chèques attribués sur l’année, ce qui correspond à 4,7 M€ engagés par la Région » indique Françoise Dedieu-Casties. « En trois ans, la Région a investi 18 M€ sur ces deux dispositifs, qui ont générés plus de 150M€ de chiffre d’affaires pour les professionnels du bâtiment. » Cette mesure est cumulable avec la tarification sociale de l’énergie, les aides nationales pilotés par l’Anah (Agence national de l’habitat) ainsi que les aides spécifiques attribuées par les collectivités.
Enfin, la région a choisi d’apporter une réponse globale à l’appel à projet national pour la création de plateformes locales pour la rénovation énergétique, autre signe fort de la volonté de structurer un dispositif régional efficace pour accompagner les particuliers.
Aurélie de Varax
Photo - Virginie Mailles Viard
La semaine prochaine, retrouvez la suite du dossier spécial sur la rénovation énergétique : « Les coups de pouce nationaux et la réponse des professionnels : le label Eco-Artisan ».