Une enquête de l’association environnementale Générations Futures a révélé que les agriculteurs ne sont pas les seuls à pâtir des pesticides. Leurs proches, et en particulier leurs enfants, sont également concernés. L’association a fait analyser les mèches de cheveux d’une trentaine d’enfants âgés de 3 à 10 ans qui vivent ou vont à l’école à proximité d’une zone agricole où sont pulvérisés des pesticides. Conclusion : un cocktail chimique d’une vingtaine de résidus différents de pesticides perturbateurs endocriniens est retrouvé sur chaque enfant.
Les perturbateurs endocriniens détectés ne sont pas seulement issus de l’agriculture. Comme le Fipronil, interdit pour les cultures mais encore largement utilisé dans les colliers ou les lotions anti-puces des chiens et des chats. C’est le cas également des insecticides domestiques comme les diffuseurs anti-moustiques ou les produits traitant les rosiers contre les pucerons. Autre source de contamination : l’alimentation quand elle n’est pas bio. Ttreize substances interdites dans l’agriculture ont également été retrouvées dans les cheveux de ces enfants.
L’échantillon est faible et partiel mais pour l’association Générations Futures il s’agit surtout de rappeler que l’Europe a proposé en 2011 d’interdire les perturbateurs endocriniens et qu’elle attend toujours que cela se fasse. En France, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a présenté le 29 avril une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) visant à « protéger davantage la santé des Français et mieux anticiper les risques. »
