Le potentiel du marché de l’économie d’eau est absolument énorme. En France comme ailleurs. Particuliers, entreprises et collectivités sont concernés. Depuis 2009, Ozoval a donc investi ce champ avec le soutien de l’agence régionale Midi-Pyrénées Innovation, et en partenariat avec l’IFP Énergies Nouvelles (ex-Institut français du pétrole).
Implantée à Labège, en banlieue toulousaine, cette SAS se développe en exploitant les propriétés d’un « produit vert » selon son fondateur, Mohamed Rhouma : l’ozone. L’idée étant de traiter l’eau, de la désinfecter pour la réutiliser, à partir du procédé d’ozonation hybride. En deux étapes : « Dans un premier temps il y a coagulation de la matière dans l’eau, dans un second oxydation amplifiée via un catalyseur », explique Mohamed Rhouma. Une procédure qui s’applique également à l’air. Ainsi, le secteur résidentiel, les hôpitaux, la filière agro-alimentaire et celle de l’industrie sont ciblés par les commerciaux d’Ozoval.
Les eaux souillées par les produits pétroliers tirent les résultats
La société commercialise le procédé, et les produits et accessoires nécessaires à sa mise en place. Deux activités qui doivent lui permettre de réaliser 2 millions d’euros d’ici la fin de l’exercice, et surtout entre 7 et 10 millions d’euros en 2014 pour deux salariés et dix collaborateurs extérieurs. Des perspectives de croissance portées par une prochaine levée de fonds, laquelle s’appuie sur le partenariat avec l’IFP Énergies Nouvelles afin d’adapter la solution aux stations de lavage auto et aux plates-formes pétrolières.
Car en installant son système Certowash au sein d’une première station de lavage à Blagnac il y a un an, Ozoval a fait la preuve de sa maîtrise du retraitement des eaux encrassées par les huiles et carburants. « Certowash permet à toutes les machines à eau de fonctionner en boucle », indique Mohammed Rhouma. L’eau est donc désinfectée, les risques bactériologiques étant totalement supprimés, et entièrement recyclée. 6800 stations de lavage maillent l’Hexagone, pour une consommation estimée à 30 millions de mètres cube actuellement. Ozoval a tout à gagner à multiplier ce type d’unité, l’environnement aussi.
Nathalie Malaterre
Sur la photo : De l’eau avant et après traitement par ozonation hybride. Crédits : ToulÉco Green