Serge Atia a créé la marque Chez ce cher Serge pour que son fils grignote autre chose que les snacks chocolatés très sucrés vendus habituellement dans le commerce. L’entrepreneur n’en est pas à son coup d’essai. En 2001, il avait déjà fondé, en parent concerné, une société destinée à la distribution de produits bio dans la restauration collective. « Ma fille venait de naître, nous étions en pleine crise de la vache folle, et j’avais besoin d’être rassuré sur ce qu’elle mangeait en crèche. »
Pour lancer ce nouveau projet, le chef d’entreprise travaille durant deux ans à la création des recettes, et mise sur des fonds propres – il a revendu sa première société en 2008 à un grand groupe. Son objectif est de proposer des produits de qualité pour une pause plaisir. Dans la lignée de ses convictions, il souhaite que ces en-cas soient bio et respectent les enjeux sociétaux et environnementaux. « Je voulais créer des emplois directs et indirects et avoir un faible impact environnemental », explique-t-il.
Déjà 180 revendeurs
Lancé en avril, Chez ce cher Serge propose plusieurs gammes de biscuits sucrés et salés, et de confiseries. « Nous avons travaillé la composition de nos recettes pour réduire les quantités de sucre et de sel, et les proposer à un prix équivalent à celui d’un snack traditionnel, soit deux euros. » Ces en-cas sont produits dans le sud-est de la France par une entreprise dans laquelle Serge Atia a pris des parts. Dans une démarche filière, il s’est assuré, que le champ de blé et l’usine de fabrication n’étaient séparés que par une quarantaine de kilomètres. Le chocolat utilisé dans la fabrication des friandises est bio, issu du commerce équitable, et acheminé uniquement par bateau.
La société a commencé à commercialiser ses produits au mois de juillet avec pour premier client la Parapharmacie Lafayette. Ils sont uniquement distribués en réseau spécialisé dans les Biocoop toulousaines, chez Bio C Bon, ou dans le réseau national des jardineries Botanic. « Nous sommes très satisfaits de notre lancement. Nous objectif de l’année est explosé, puisque nous pensions compter 50 magasins distributeurs et que nous en sommes déjà à 180. Nous envisageons de disposer d’au moins 200 revendeurs d’ici la fin de l’année. Il faut dire que nous comblons un segment jusque-là absent des magasins bio, l’achat d’impulsion en caisse. »
Serge Atia ne projette pour le moment son activité qu’à court terme, et il ambitionne que ses produits soient distribués dans 500 magasins d’ici fin 2017. Finalement, le premier objectif de Serge Atia a été atteint puisque son fils a troqué ses snacks habituels contre ceux de Chez ce cher Serge.
Agnès Frémiot
Sur la photo : Serge Atia, le créateur de Chez ce cher Serge, a pris les traits de la mascotte de sa marque.