« Dans ce pays nous avons besoin de nous appuyer sur l’agilité des PME et la force conceptuelle de la recherche académique » a déclaré Thomas Peaucelle, directeur général de Cofély Ineo, à l’occasion de la signature du nouveau partenariat unissant Cofély Ineo via l’entité Scle Sfe (Groupe GDF Suez), le Laboratoire Laplace (INP Toulouse) et l’entreprise Cirtem, expert en conversion d’énergie statique électrique.
Pour apporter des solutions aux enjeux énergétiques et environnementaux du 21e siècle, il est urgent de favoriser les transferts de technologies et un décloisonnement des disciplines et des secteurs.
Après avoir uni leurs expertises en février 2012 dans le projet Smart ZAE [1], soutenu par l’Etat et l’Ademe, le trio de partenaires confirme son intention de jouer un rôle moteur dans la transition énergétique.
Achevée d’ici deux mois, cette plateforme de 2000 m2 installée au Nord-Est de Toulouse va permettre la validation grandeur nature des travaux du laboratoire Laplace, l’expert national dans le domaine du génie électrique et des plasmas. Celui-ci mènera des recherches sur de nouveaux schémas de conversion d’énergie, dans le domaine des transports. Cirtem réalisera les développements technologiques et Scle Sfe leur intégration industrielle. Le tout pour un investissement total d’un million d’euros de la part des trois partenaires.
Récupérer l’énergie de freinage du métro
D’ailleurs le premier projet est déjà sur les rails. « Il s’agit d’améliorer l’efficacité énergétique du métro par la récupération de l’énergie de freinage » explique Jean-François Revel, directeur délégué de Scle Sfe. Un appareil est actuellement à l’essai sur la ligne B à la station François Verdier et les résultats semblent prometteurs.
La plateforme comprend des installations telles que des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, des batteries de stockage pour réaliser des tests en conditions réelles avec des puissances significatives.
Parmi les projets qui vont être testés prochainement : un projet de développement de convertisseur haute tension, en partenariat également avec la direction générale de l’Armement (DGA) ou encore la création d’un système de recharge pour les véhicules électriques à partir du stockage de l’énergie solaire. L’activité née de ce partenariat permettra la création de 10 nouveaux emplois.
Aurélie de Varax
Sur la photo : En premier plan le bâtiment de 2000 m2 correspondant à la plateforme de recherches et d’essais en conversion d’énergie, destiné aux infrastructures électriques et ferroviaires. Photo Cofely Ineo.
Notes
[1] D’une durée de trois ans, Smart ZAE a pour objectif de montrer qu’une zone d’activité économique peut devenir une des briques élémentaires d’un réseau électrique intelligent. Grâce à des installations de production d’énergies renouvelables, des moyens de stockage à faible impact environnemental et un système de Gestion Technique Centralisée (GTC). Ce dernier permet le contrôle à distance de l’ensemble des équipements automatisés.