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Comment GRDF accompagne la mobilité au GNV et bio GNV en Occitanie

Après le Sicoval en février dernier, Toulouse Métropole et GRDF ont signé, ce mardi, un partenariat pour la mobilité au GNV et Bio GNV. Un pas de plus dans la transition vers le gaz vert en Occitanie. Rencontre avec Edouard Sauvage, directeur général de GRDF.

Vous signez aujourd’hui un partenariat pour la mobilité durable avec Toulouse Métropole, quels sont les axes de ce partenariat qui s’échelonne sur cinq ans ?
Edouard Sauvage : Il y a deux axes principaux. Le premier, c’est de travailler ensemble pour poursuivre le développement du Gaz naturel véhicule (GNV) dans l’agglomération, notamment avec Tisséo qui a depuis longtemps des bus au GNV (ndlr : Tisséo dispose d’un des parcs de bus GNV les plus importants de France avec 247 véhicules). Ces véhicules ont d’énormes avantages car ils font deux fois moins de bruit que des moteurs thermiques équivalents et n’émettent quasiment pas de particules fines ce qui est essentiel pour la qualité de l’air des agglomérations. On inaugure aujourd’hui l’ouverture au public de la station située boulevard de la Marquette - jusqu’ici dédiée à GRDF et aux véhicules de la métropole - pour permettre à tous les utilisateurs d’y accéder. D’ici fin 2017 deux autres stations seront opérationnelles sur la métropole.

Quel est le second axe de ce partenariat à cinq ans ?
C’est le développement d’une filière au BioGNV, le Biométhane Carburant ou gaz vert qui réduit jusqu’à 98% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux carburants actuels. Ce qu’on voudrait c’est que le biométhane soit produit au plus proche de la métropole. Une étude est lancée pour déterminer les site les plus opportuns, à proximité de gisements de bio-déchets par exemple. Nous pensons à une unité de production-injection de biométhane sur la station d’épuration du Ginestous.

Comment se positionne aujourd’hui la région Occitanie, en matière de pénétration du bio GNV ?
Aujourd’hui il y a beaucoup de projet de biométhane dans la région. Il y en a encore peu en service - uniquement une station à Villeneuve-sur-Lot - mais je suis convaincu que la Région pourra rattraper ce retard, sachant que cette filière démarre en France puisque’on a une vingtaine de stations qui émettent sur notre réseau là ou l’Allemagne est beaucoup plus avancée. Il y a un très gros potentiel en France aussi bien autour de projets agricoles qu’autour des stations dépuration des grandes villes.

Quels sont les enjeux pour GRDF de cette transition vers le gaz vert ?
Pour GRDF, c’est au-delà du transport. Nous cherchons à nous inscrire dans la transition énergétique. Pour nous, elle a trois volets principaux. Premier volet : l’efficacité économique. Nous voyons les consommations unitaires baisser dans notre pays entre 1 et 2% chaque année notamment grâce au maintien du crédit d’impôt qui facilite l’installation de chaudières performantes et c’est une excellente chose. Être économe, c’est une priorité dans laquelle nous nous inscrivons pleinement y compris en soutenant des start-up qui développent de nouveaux produits. La seconde étape, c’est effectivement le développement du biométhane avec l’ambition de la loi de transition énergétique d’avoir 10% de gaz vert en 2030 et nos scénarios GRDF qui visent près des 3/4 du gaz de notre réseau en gaz vert d’ici 2050. La troisième étape, c’est la révolution du digitale avec la mise en place de nouveaux outils comme les compteurs communicants pour gérer le réseau. Avec l’avènement d’une production décentralisée, nous devons revoir complètement le système de télégestion du réseau qui jusque là allait de l’importation de gaz aux frontières française vers le client final. Nous devons mettre en place des réseaux gaz intelligents complémentaires de réseaux électriques intelligents.
Propos recueillis par Aurélie de Varax

Photo Julien Lutt pour GRDF.

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Source : https://www.touleco-green.fr/Comment-GRDF-accompagne-la-mobilite-au-GNV-et-bio-GNV-en,20149