Céline Vachey, quel est le rôle exact de l’Ademe ?
L’Ademe est un établissement public qui dépend principalement du ministère de la Transition écologique mais aussi du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Notre objectif, c’est d’accompagner le développement de projets qui contribuent à la transition énergétique. L’accompagnement est technique et financier. Nos cibles principales sont les collectivités et les entreprises. Nous avons des compétences sur de nombreux sujets (économie d’énergie, énergies renouvelables, gestion des déchets, économie circulaire, qualité de l’air ou encore mobilité).
Nous gérons deux grands fonds : le fonds chaleur qui nous permet de soutenir le développement de la chaleur renouvelable (géothermie, solaire thermique, etc.) et le fonds économie circulaire pour toutes les actions qui contribuent à maîtriser les ressources (prévention des déchets, lutte contre le gaspillage, développement des circuits courts, etc.). Notre siège régional en Occitanie est à Labège. Nous avons aussi un site à Montpellier. Nous sommes au total un peu plus d’une quarantaine en Occitanie.
Quelles sont vos actions actuelles à destination des entreprises ?
Sur ce sujet, la grande priorité est pour nous le plan de relance. Sur les 100 milliards d’euros de ce plan, 30 milliards sont dédiés à la transition écologique. Sur ce montant, l’Ademe s’est vu confier deux milliards pour accompagner les entreprises. Il faut les amener vers des actions qui concourent à la transition (diminution des gaz à effet de serre, maîtrise des ressources) mais sans oublier l’objectif de compétitivité. Il faut montrer que la transition énergétique peut contribuer au développement économique.
Quelles sont les entreprises que vous visez ?
On cible différents types d’entreprises. Celles pas encore matures sur le sujet, pour les aider à faire leur premier pas sur le chemin de la transition. Mais aussi des sociétés qui ont réfléchi à la question depuis des années et qui vont être en mesure de se positionner sur des appels à projets nationaux ambitieux et sélectifs. Il y a par exemple en ce moment deux appels à projets concernant le développement de l’hydrogène, une filière importante en Occitanie. L’un des appels à projets est dédié aux entreprises, l’autre aux territoires qui se mobilisent pour la distribution et l’usage de cette énergie dans la mobilité ou dans l’industrie.
Y a-t-il des dispositifs spécifiques pour les TPE et PME ?
Pour celles qui débutent le processus de transition, nous avons un guichet financier nommé Tremplin. Il permet de financer, via une demande en ligne, des actions simples (acquisition d’un véhicule électrique, mise en place d’éclairages LED, achat de containers pour le tri des déchets, bilan pour réduire ses gaz à effet de serre, etc.). Il y a soixante-dix actions possibles. L’entreprise choisit celles qu’elle veut mettre en place et auxquelles correspondent des aides forfaitaires qui peuvent lui être attribuées. Nous pouvons aussi aider les TPE et PME, dans leurs démarches d’éco-conception pour créer des produits plus durables avec moins d’impact sur l’environnement. Dans le cadre du plan de relance, il y a aussi un focus sur le plastique. L’enjeu est d’améliorer l’utilisation du plastique recyclé, en accompagnant plasturgistes et entreprises dans la réduction de l’usage des emballages et du plastique traditionnel.
Propos recueillis par Matthias Hardoy
Sur la photo : Céline Vachey, directrice régionale adjointe de l’Ademe Occitanie.
Crédit : Ademe Occitanie.
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