Les abeilles sont des travailleuses. A tel point qu’elles font leur entrée dans l’entreprise. Sur le site toulousain de Veolia Propreté, à Basso Cambo, elles sont 450.000, et neuf reines, a avoir élu domicile. Idem sur le site de Tarbes. D’autres consœurs rayées s’apprêtent à se poser en Aquitaine dans la même entreprise. Veolia Propreté mais pas seulement. La jeune entreprise toulousaine Biocenys compte six clients grands comptes depuis le lancement de son activité en mars 2012. « Nous proposons des solutions aux entreprises pour préserver la biodiversité. Et les abeilles sont l’une des alternatives car leur rôle dans la pollinisation des végétaux est primordiale », explique Emmanuelle Parache, la fondatrice.
L’entreprise bénéficie de la récolte du miel
Cette offre « clé en main » se compose de l’installation in situ (sur le toit ou un terrain) au minimum de trois ruches, soit 50.000 abeilles par ruche, et de la valorisation de l’implication de l’entreprise auprès des collaborateurs et des clients par le biais d’évènements. Par ailleurs, un apiculteur se charge d’un suivi du nourrissement et du traitement des ruches tandis qu’un « correspondant » choisi parmi les salariés assure un rôle de surveillance et rend compte des attitudes particulières des abeilles auprès de Biocenys. Sans oublier, le clou de ce geste environnemental : la récolte du miel à la fin de chaque saison, sachant que trois ruches fournissent 150 pots de 125gr de miel.
Parfois, l’installation d’abeilles suscite des craintes parmi les collaborateurs. Une étude de faisabilité, concernant par exemple la distance réglementaire entre le bâtiment et la voie publique, est réalisée. De plus, Biocenys organise alors au préalable une réunion de sensibilisation. Une fois les conditions remplies, « l’entreprise s’engage pour une durée de trois ans afin d’inscrire cette démarche dans la durée. Et trois ans, c’est aussi la vie d’une reine », souligne Emmanuelle Parache, qui ajoute qu’une offre de parrainage d’abeilles a été lancée pour les structures au petit budget sensibles à la biodiversité. Cette solution propose de suivre le cycle de vie des abeilles avec visite du rucher chez un apiculteur.
Audrey Sommazi
Verbatim
Emmanuelle Parache, la fondatrice de Biocenys, constate que l’installation des ruches « modifie le comportement des entreprises. Ces dernières n’utilisent plus de produits phytosanitaires et se soucient du choix des plantes ».
Sur la photo : Emmanuelle Parache, fondatrice de Biocenys. Crédits : Rémy Gabalda - ToulÉco.
