« La réalisation du projet initial n’est (…) plus d’actualité », a annoncé dans un communiqué Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, vendredi 16 janvier, suite à la remise du rapport de la mission d’expertise complémentaire sur le projet de barrage de Sivens.
Après un premier rapport d’expertise critique remis fin octobre et devant la vive contestation suscitée par ce projet, une seconde mission avait été mandaté pour « favoriser le dialogue » entre les parties prenantes et vérifier « les garanties d’une gestion durable de la ressource en eau ». Le projet avait été également attaqué par la Commission européenne qui avait adressé à la France une lettre de mise en demeure, pour manquement à ses obligations au regard de la directive cadre sur l’eau (DCE).
Le nouveau document confirme la nécessité de réviser à la baisse les ambitions du projet à commencer par le volume de stockage de 1,5 million de m3 initialement prévu pour l’ouvrage. La mission estime que « le volume de stockage raisonnable est celui que l’on sait remplir 4 années sur 5 avec les apports de l’année », soit 750.000 m3. Pour ce volume, la mission propose deux options au maître d’ouvrage : la réalisation d’un réservoir de taille plus réduite, situé 330 mètres en amont du lieu de la digue prévue, qui épargne une partie de la zone humide ou une retenue latérale sur l’amont du site de Sivens, d’une capacité de 300.000 m3 complétée par trois retenues colinéaires.
Le ministère de l’Ecologie a validé les deux propositions qui vont être débattues lors de la prochaine assemblée départementale. Reste toutefois la question du contentieux européen.