Le dernier terminal de Roissy-Charles-de-Gaulle est une réalisation Ad Validem. Toute proportion gardée : Ad Validem, fondée à Cugnaux, près de Toulouse, en 2009, a réalisé en sous-traitance l’isolation thermique d’un édifice symbolique puisque haut lieu de passage. La petite entreprise s’est spécialisée dans l’isolation des toitures et des murs, et développe un vrai savoir-faire sur le soufflage à très forte densité et les bâtiments à ossature bois.
Curieusement, l’idée d’une telle société est née sur les bancs de la fac, discipline informatique… « Nous avions un goût prononcé pour le bâtiment, mon associé et moi. Dès la fac, à la fin des années 90, nous avions élaboré notre projet d’entreprise, nous nous sommes donnés plusieurs années pour rassembler les fonds », raconte Jean-Paul Rousseau qui est donc passé par une SSII avant de monter Ad Validem. Les deux acolytes choisissent sciemment le secteur de l’isolation : « Il y a peu d’acteurs sur cette filière, et encore moins de spécialistes de l’environnement », précise Jean-Paul Rousseau.
Un marché qui ne connaît pas la crise
Car, outre les matériaux classiques d’isolation, Ad Validem travaille la ouate de cellulose dont l’inertie thermique est bien meilleure que la laine minérale. Les jeunes entrepreneurs s’appuient sur un modèle original en investissement dans le matériel, plus souvent utilisé en location par les professionnels de l’isolation. De fait, Ad Validem est en mesure de proposer des tarifs très compétitifs tout en étant très mobile.
L’entreprise intervient partout, ou presque en France, et compte plusieurs zones de stockage sur le territoire pour renforcer sa réactivité. L’activité est portée par trois agences Ad Validem indépendantes à Cugnaux et en région parisienne. Les perspectives sont encourageantes malgré le contexte de crise : « Le marché tend vers la thermique globale du bâtiment, et les incitations de l’Etat sont intéressantes », souligne Jean-Paul Rousseau. Ad Validem à Cugnaux doit boucler son chiffre d’affaires à 700.000 euros cette année.
Nathalie Malaterre
La ouate c’est ce qu’on préfère !
La ouate est issue de papier recyclé et livrée sous forme de ballots. Elle subit un traitement anti-rongeur et anti-feu. L’énergie grise necessaire a sa fabrication est bien moindre que pour les laines minerales mais soufflee dans les combles perdus à très forte densité, elle apporte un avantage écologique indéniable en augmentant l’inertie du bâtiment ainsi isolé pour longtemps.
Sur la photo : Jean-Paul Rousseau, co-fondateur d’Ad Validem, et Cédric Colon, responsable d’agence de Toulouse. Copyright Hélène Ressayres.