Après Paris, Starsbourg, Lyon et Lille, c’est au tour de Toulouse de se lancer. La mise en place de la circulation restreinte applicable aux véhicules les plus polluants devrait être effective avant Noël. « Le certificat qualité de l’air qui se matérialise par la vignette Crit’Air apposée sur le véhicule permet à l’État ou aux collectivités territoriales de moduler les conditions de circulation et de stationnement, afin de favoriser l’utilisation des véhicules les moins polluants et de réduire la pollution atmosphérique et ses impacts sur la santé de la population » précise Jean-Michel Lattes, premier adjoint à la Mairie de Toulouse en charge des déplacements.
C’est la préfecture qui donnera le coup d’envoi de cette mesure. En cas de pic de pollution, le dispositif prévoit que « la mise en place de la circulation différenciée sera activée à partir du deuxième jour consécutif de dépassement du seuil d’alerte, sur décision préfectorale après avis d’un comité départemental », précise-t-on. Selon le bilan Atmo Occitanie 2016, la région Occitanie a connu 31 journées de pollution dûes aux particules en suspension et au dioxyde d’azote dans au moins un département, dont onze épisodes sur la Haute-Garonne où se trouve la métropole toulousaine. Ceux-ci ont lieu en général au coeur de l’hiver.
Deux hypothèses de zones envisagées
Selon Jean-Michel Lattès, deux scénarios sont encore en discussion au sein du comité de concertation réuni par la Préfecture. « La première hypothèse prévoit la mise en place de la zone sur la grande couronne des boulevards autour de Toulouse et la seconde hypothèse vise la deuxième couronne correspondant aux rocades. » Le grand défi pour que cette mesure soit efficace étant que « la zone identifiée puisse être surveillable et donc qu’elle puisse bénéficier facilement des contrôles aléatoires de la police municipale ». La vignette déterminera aussi la possibilité pour le véhicule de circuler dans des zones à circulation restreinte (ZCR) dont la configuration est en cours de définition dans le cadre du plan « Toulouse, ville respirable en 5 ans ».
Concrètement pour circuler, les usagers de véhicules devront apposer sur leur pare-brise la vignette « Crit’Air ». Ce document que l’on peut se procurer dès maintenant permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Il est envoyé sur simple demande par le site dédié certidicat-air.gouv.fr pour la somme de 4,18 euros. Tous les véhicules sont concernés, y compris les des ou trois roues, les bus et autocars ainsi que les véhicules d’urgence. Selon le niveau d’émission du véhicule établis en fonction des normes de pollution d’Euro 1 à Euro 6 indiquées sur la carte grise et du type de moteur, la vignette porte une couleur différente du vert pour les plus propres au gris-bleu pour les plus polluants en passant par le mauve, le jaune, le orange et le violine. En France, plus huit millions de conducteurs se sont déjà équipés.
Aurélie de Varax
Photo DR.
2 Messages